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George Eddy : «Seul le titre de champion d’Europe intéresse vraiment les Bleus»

George Eddy sera aux commentaires de la finale de l'Eurobasket entre la France et l'Espagne. George Eddy sera aux commentaires de la finale de l'Eurobasket entre la France et l'Espagne. [Hugo Pfeiffer/Icon Sport]

Les Bleus de Vincent Collet s’apprêtent à affronter, ce dimanche, leur ennemi juré, l’Espagne, en finale de l’Eurobasket à Berlin (Allemagne). Un match qui sera le dernier de l'Equipe de France commenté par la voix du basket en France : George Eddy. Des adieux qui n’en sont pas vraiment.

Depuis plusieurs années, la voix de George Eddy anime les campagnes internationales des joueurs de l’équipe de France de basket, avec son accent américain et ses expressions inspirées.

«Mister George» pourrait commenter ce dimanche son dernier match des Bleus, qui affrontent l’Espagne pour un 2e titre européen après 2013. Cependant, sa voix n’a pas fini de résonner dans les oreilles des fans de la sphère orange.

George, vous animez les réseaux sociaux ces dernières heures. Cette finale entre la France et l'Espagne marque-t-elle aussi vos adieux avec le public ?

Ça s’est un peu emballé cette histoire. J’ai l’impression d’assister à mon propre enterrement une deuxième fois après 2012. C’est le dernier match par rapport aux droits de Canal France. Tout le monde dit ça car on n’a pas de droit du basket pour la France pour le moment.

Ça peut changer, mais c’est vrai que par rapport à toutes ces années où on a fait tous les matchs de l’équipe de France, c’est probablement le dernier. Personnellement, je ne vais pas prendre ma retraite avant au moins un ou deux ans. Je continue à faire la NBA avec Canal+ Afrique et j’adore ça. On pourra aussi parler du basket sur Canal+ Sport360 et on a également un projet top secret qui va arriver bientôt.

Que ressentez-vous avec ces nombreux hommages ?

Quand on a perdu les droits de la NBA en 2012, on a continué avec l’équipe de France et notamment connu le sacre en 2013 à Ljubljana (Slovénie) et des trucs fabuleux. Maintenant je vais passer à autre chose, il reste la NBA sur Canal+ Afrique où on a six millions d’abonnés dans 25 pays. Je ressens cet Eurobasket un peu comme un jubilé pour tous ceux qui ont œuvré sur le basket de l’équipe de France depuis 37 ans sur la chaîne.

J’espère que les Français vont gagner pour que tout le monde puisse finir en apothéose car ça reste le jour de l’équipe de France pas celui de George Eddy. Je veux me concentrer sur le match et être à la hauteur de l’événement, ne pas tomber dans la nostalgie.

Si on peut reproduire notre défense, on bat l'Espagne, sans aucun doute

On a assisté à une montée en puissance des Bleus durant le tournoi. Peuvent-ils faire encore mieux en finale ?

C’est ce que tout le monde souhaite, en commençant par Vincent Collet (entraîneur de l’équipe de France). Déjà, le match contre la Pologne est réconfortant. Même si l’Espagne est plus forte que la Pologne, la manière dont nous avons défendu, si on peut reproduire ça, on bat l’Espagne, il n’y a aucun doute.

Il ne faut pas retomber dans les passages à vide que nous avons vus en huitième et en quart de final, limiter les balles perdues, défendre pendant les 40 minutes et là nous avons la bonne recette pour être champions d’Europe pour la deuxième fois de l’histoire de notre pays chez les hommes. J’ai entièrement confiance.

Quels joueurs peuvent sortir du lot du côté de la France ?

Evan (Fournier) a un rôle essentiel en l’absence de Nicolas Batum et Nando De Colo. On lui demande beaucoup : mettre des paniers, créer du jeu pour les autres. En plus, il est ciblé par chaque défense adverse. C’est très difficile pour lui.

Si la France gagne la finale, ça se jouera entre Rudy Gobert et Guerschon Yabusele pour le titre de MVP. Le second a été la plus grande star en attaque depuis le début et Rudy a fait deux matchs de mammouth en huitième et en quart : 20 points-17 rebonds et 19 points-14 rebonds, ce sont des énormes stats !

Si Evan retrouve toute son aura, met 30 points et nous fait gagner la finale, il peut arracher in extremis le titre de MVP. Mais ce n’est pas le plus important pour les trois. Je suis sûr que seul le titre de champion d’Europe les intéresse vraiment.

L’équipe de France a souffert durant cette compétition, avec un brin de chance. Quel regard portez-vous sur son parcours ?

On a eu de la chance en huitièmes et en quarts, on était au fond du trou et à deux doigts de perdre. C’est la détermination des joueurs plus un peu de chance qui nous fait passer.

Je crois que la France a été bien rôdée au premier tour car on était dans la poule la plus difficile et même contre la Hongrie on a eu un match compliqué. Ça nous a bien préparé pour les matchs couperets. Tandis que les Serbes n’ont pas eu de match difficile et ont été surpris par les Italiens.

Les équipes qui ont eu un parcours facile, ça a été contre-productif, alors que nous on a eu des matchs très difficiles en poule et on était prêt pour les rencontres à couteaux tirés. En demi-finale, on retrouve notre basket total où on est intraitable en défense et on joue plutôt très bien en attaque. J’espère qu’on va refaire un copier-coller pour faire notre meilleur match ce dimanche en finale contre le rival historique l’Espagne.

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