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Diagonale des Fous : «J'ai coché cette course», prévient Sylvaine Cussot

Elle fait partie des sérieuses outsiders de la Diagonale des Fous 2022 (ultra-trail de 165 km et plus de 10.000 m de dénivelé positif), dont le départ sera donné ce jeudi 20 octobre. Quatrième l'an passé à la Réunion, la Française Sylvaine Cussot, membre du team Asics, s'est livrée à CNEWS avant de disputer l'un de ses objectifs de la saison de trail.

Comment vous sentez-vous physiquement avant de disputer cette Diagonale des Fous ?

Tous les voyants sont au vert. J'ai hâte d'y être, c'est une course que j'ai cochée. Mentalement et physiquement, je me sens prête. J'étais restée sur une forme de frustration suite à ma Diagonale des Fous de l'an dernier où j'avais chuté et m'étais blessée (côte et péroné), après un super départ jusqu'à Marla au côté de la future vainqueur. J'étais beaucoup plus dans la souffrance que dans le plaisir. Je pars donc revancharde.

En quoi votre installation à la Réunion, en janvier 2021, a-t-elle changé votre façon de vous entraîner ?

J'étais arrivée à un moment de ma vie où j'avais besoin de couper un peu et de m'aérer l'esprit. J'ai fini par déménager à la Réunion : c'est une île qui fait rêver n'importe qui, et qui est aussi un terrain de jeu idéal pour les sportifs. J'étais partie pour rester trois ou quatre mois mais je n'en suis jamais partie ! M'entraîner au quotidien ici est un plus, cela me permet de me frotter régulièrement aux sentiers techniques réunionnais si particuliers. Je les appréhende mieux désormais. Cela me donne davantage confiance en moi, j'arrive plus facilement à relativiser le côté «inaccessible» de la Diagonale des Fous. Le revers de la médaille, c'est qu'à présent je me sais plus attendue et que j'ai peut-être perdu cette forme de naïveté permettant aux «débutants» de pouvoir parfois créer de belles surprises en course.

Quel regard portez-vous sur les rumeurs de dopage qui agitent le monde du trail ?

Tant que les primes demeureront relativement peu élevées, je pense que nous resterons plus ou moins épargnés. Mais si l'argent commence à occuper une place grandissante dans le monde du trail, que se passera-t-il alors ? On l'a vu récemment sur le trail Sierre-Zinal, où les primes sont un peu plus importantes que sur le reste des courses, avec le contrôle positif du vainqueur le Kenyan Mark Kangogo. Il y a déjà des contrôles qui sont effectués sur une grande partie des ultra-trails, mais on peut faire encore mieux. Pour moi, le dopage commence par la prise de Doliprane ou d'Efferalgan dès que surviennent des douleurs persistantes en course. C'est une pratique courante et autorisée, mais qui me choque.

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