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Boxe – Carlos Takam : «Contre Tony Yoka, ça va être doux, poignant, sanglant, explosif…»

Carlos Takam possède une grande expérience du très haut niveau de la boxe. [Icon Sport]

Opposé à Tony Yoka ce samedi 11 mars à Paris, le boxeur franco-camerounais Carlos Takam se voit offrir, à 42 ans, un nouveau combat devant son public. L’occasion de briller pour celui qui possède une carrière impressionnante.

En conférence de presse, le boxeur franco-camerounais Carlos Takam s’est confié aux journalistes sur son plaisir de combattre à Paris ce samedi 11 mars contre Tony Yoka. CNEWS y était.

Comment le lion indomptable (le surnom des sportifs camerounais) que vous êtes aborde-t-il ce combat ?

Comme d’habitude, avec la même envie, le même sérieux, le même plaisir. Je suis bien préparé. Tony c’est un très bon boxeur, très talentueux. Il est jeune. Je sais que les médias et beaucoup de gens le critiquent mais il est au début de sa carrière donc il faut juste lui laisser le temps de s'exprimer. Et j'espère que «demain», il sera un futur champion du monde. Mais pour cela, il va falloir qu'il passe par l’étape Takam, je ne vais pas lui faire de cadeau.

Avec Tony, vous vous connaissez très bien justement…

J’ai été comme son grand frère, il a été comme mon petit frère. On se respecte beaucoup mais sur le ring, je ne vais pas le prendre comme mon frère. Non, ça va boxer, ça va se donner des coups, ça va crier, ça va saigner, ça va être beau match. Je me suis bien préparé. Je suis tout excité d’être là. Je suis habitué à aller boxer chez les autres, pour une fois que le lion peut boxer chez lui dans sa savane.

C’est lui qui a la pression tout de même. Surtout s’il perd…

Oui, je le sais. Laissez-le un peu tranquille. Pour moi, il n’y a pas de défaite, je ne vois pas les choses comme ça. Soit je gagne, soit j’apprends. Il n’y a pas de défaite. Il faut qu’il se mette ça en tête.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Je me suis bien préparé à Las Vegas. Entraînements, sparrings, de la course. Un mois et demi à fond, boxe, préparation physique, méditation quotidiennement. La discipline, c’est la clé du succès. Ça n’a pas été facile mais je l’ai fait.

Il faut que la boxe en France redevienne comme à l'époque des Tiozzo, etc.

Qu’est-ce que cette méditation ?

Ça fait dix ans que je fais de la méditation. Pas ce que tu vois à la télé, ça c’est de la connerie. Plutôt des vraies questions au plus profond de soi : ‘Qui tu es ? Pourquoi tu es là ? pourquoi tu fais ça ?' Je vous conseille de le faire, ça fait un bien fou.

C’est quoi le secret de votre longévité ?

C’est vrai qu’il faut une hygiène de vie parfaite mais je dois aussi remercier mes parents car ils ont de bons gènes. Ma grand-mère a 117 ans, sur son acte de naissance, c’est écrit : ‘vers 1906’. A l’époque, on ne mettait pas le jour, le mois… Ma grand-mère maternelle est morte à 103 ans. J’ai de bons gènes oui mais après la bonne hygiène c’est primordial. Pas pour vivre longtemps forcément mais pour être en bonne santé. Vivre aux Etats-Unis (où il s’entraîne, ndlr), ce n’est pas facile. Tu vois beaucoup de fast-foods. D’ailleurs moi je fais mes courses seulement dans les supermarchés mexicains. Après, je ne sais pas quel est mon secret. Peut-être dormir beaucoup, ne pas boire, ni fumer et sourire beaucoup. Le rire, ça retire les rides !

Connaissez-vous les failles de Tony Yoka ?

C’est mon petit secret ça…

A quoi va ressembler ce combat samedi ?

Ça va être beau, je vous jure. Ça va être spectaculaire. Ca va être doux, poignant, sanglant, explosif… J’ai vraiment envie que les gens se souviennent de ce combat. Il faut que l’on fasse comme les Anglais pour donner cette ambiance. Que la boxe en France redevienne comme au temps de Tiozzo, etc.

Le combat n'ira pas au bout. Je veux le fatiguer le petit !

Il y a toujours cet aspect de plaisir lorsque vous combattez, c’est important ?

Lorsque je combats, je souris toujours. C’est important. On ne joue pas à la boxe, c’est dangereux. Mais je prends du plaisir de m’exprimer. J’évite de me mettre dans des situations dangereuses. Mais de temps en temps, je souris. Je te donne une anecdote. Mon combat contre Anthony Joshua, il me coupe à l’œil gauche, à l’œil droit. J’essuie et je continue. Il me dit : «Eh Carlos, je sais que tu ne peux pas me voir, arrête le combat !». Je lui ai répondu : «Josh, avance vers moi, retire ta garde et tu vas voir, si je ne te vois pas.» Et l’arbitre nous a dit d’arrêter de discuter. C'était vraiment un moment drôle.

C’est un des combats les plus exposés en France, c’est l’occasion d’être reconnu ici ?

Je n’en veux pas de la reconnaissance. Du moment que ma famille, mes amis me disent que je suis un bon boxeur, c’est le principal. Le reste, je m’en moque. Mais je me nourris des critiques, même négatives.

Il va aller au bout ce combat ?

Non, il n’ira pas jusqu’au bout. Je vais gagner ce combat. Je vais le fatiguer le petit jeune. Je vais lui laisser la place plus tard un jour. Mais attends. C’est un petit que j’ai vu grandir, je lui souhaite d’être champion du monde un jour, vraiment.

Attendez-vous une nouvelle chance mondiale ?

Du jour au lendemain, je peux faire un championnat du monde. Il y a deux ans, j’aurais pu combattre Tyson Fury mais ça ne s’est pas fait finalement. Les classements, c’est pour les jeunes boxeurs. Les boxeurs comme moi, je suis toujours dans les «discussions» pour ceux qui veulent défendre leur ceinture.

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