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Boxe : militaire, bègue, timide… Moreno Fendero, un talent tricolore hors du commun prêt à éclore

A 23 ans, Moreno Fendero est prêt à passer professionnel. [Aleksandar Djorovic / Icon Sport]

Présent dans la liste des 11 boxeurs français qui vont disputer les championnats du monde en Ouzbékistan (30 avril-14 mai), Moreno Fendero n’est peut-être pas le plus médiatique mais il n’est pas le moins talentueux.

A Tachkent en Ouzbékistan, derrière les deux professionnels Sofiane Oumiha et Mathieu Bauderlique, il sera l’une des chances de médailles et de titres mondiaux du clan tricolore. A 23 ans, Moreno Fendero fait partie d’une jeune génération très talentueuse de boxeurs de l’Hexagone.

Difficile de se faire un nom dans le Noble art. Celui qui est surnommé le «Taureau de Bangui» pour ses origines centrafricaines le sait tant bien que mal. Et pourtant, dans le microcosme de la boxe hexagonale, Moreno Fendero est bien loin d’être un inconnu. Encore amateur, il est considéré par ses pairs comme l’un des meilleurs de sa génération. Il faut dire que son palmarès parle pour lui. Triple de champion de France - il avait notamment battu Victor Yoka, petit frère de Tony, en finale en 2018 -, médaillé de bronze à l’Euro, aux Jeux méditerranéens et aux Mondiaux militaires, il est très souvent monté sur les podiums.

Fan de Michael Phelps et Lewis Hamilton

Lancé dans la boxe en 2015, celui qui est originaire de Besançon est très vite tombé amoureux du Noble art. «La boxe ne m’a pas passionné au début, j’y suis allé parce que j’avais besoin d’un défouloir, confie-t-il à CNEWS. Mais rapidement, j’ai aimé. La boxe m’a apporté beaucoup de choses. Je suis issu d’un milieu assez dur, compliqué. Grâce à la boxe, j’ai été pris en mains. Ça a été une école de la vie pour moi. D’ailleurs, j’encourage les jeunes à se lancer dans cette discipline.»

Celui qui a intégré l’Insep et l’équipe de France de boxe, et qui a comme modèles de réussite le nageur américain Michael Phelps et le pilote Formule 1 Lewis Hamilton, est également militaire au bataillon de Joinville dans la vie. «Je suis parrain du 21e régiment d’infanterie marine de Fréjus, je suis détaché à 100% de mon rôle de militaire», détaille-t-il. Et c’est une force pour lui de joindre la boxe et l’armée. «La boxe reflète la dureté, le combat… Les militaires se retrouvent en nous. La boxe est glorifiée à l’armée», souligne Moreno Fendero.

Mais derrière le côté boxeur et militaire, Moreno Fendero cultive un joli contraste qui fait la personne qu’il est aujourd’hui. «Je suis bègue, lance-t-il. Mais cela ne m’a jamais posé de problème. Au contraire. J’ai été souvent timide quand il fallait prendre le micro ou autre, parler devant du monde. Mais après, je pense que mes amis, mes proches m’aiment pour ça aussi. Ça fait partie de ma personnalité. Sans ça, je ne serais pas le même homme. C’est ça, je suis le boxeur brut, qui a cette voix et qui est timide.»

Une force mentale qui se ressent sur le ring dans sa boxe. Il a une véritable boxe brute, il ne s’économise pas face à son adversaire. Ce qui lui a peut-être valu des revers parfois car il aurait peut-être dû se canaliser. «Mon plus grand objectif, c’est d’être épanoui dans ma vie professionnelle, avec mes proches. Et à chaque fois que je monte sur le ring, il faut que ce soit un plaisir plutôt que l’inverse», explique celui qui compte bien montrer au monde son talent en Ouzbékistan. Avant pourquoi pas de viser un autre objectif : les Jeux olympiques.

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