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Sofiane Oumiha : «une grande fierté d’entrer dans l’histoire de la boxe en France»

Le boxeur Sofiane Oumiha a décroché un troisième titre mondial, inédit en France. [Sputnik / Icon Sport]

Sofiane Oumiha entre dans l’histoire de la boxe tricolore mais également mondiale en devenant triple champion du monde amateur il y a quelques jours en Ouzbékistan. Le Toulousain s’est confié à CNEWS sur ses prochains objectifs, avec en ligne de mire les Jeux de Paris en 2024.

Une fierté. Au terme de championnats du monde épuisants – il a terminé blessé –, Sofiane Oumiha est devenu le premier triple champion du monde amateur de l'histoire tricolore. Une performance incroyable qu’il est heureux de partager.

Qu’est-ce que cela représente de remporter un troisième titre de champion du monde de boxe ?

Sofiane Oumiha : C’est une véritable fierté. Dans ma tête, il y a tellement d’émotions. Entrer dans l’histoire de la boxe en France, c’est fort. Je regardais les Cubains ou autres qui devenaient 3, 4 voire 5 fois champion du monde alors en décrocher trois, c’est quelque chose de très fort. Le premier mot qui vient, c’est fierté puis le soulagement ensuite. Parce qu’il y avait tout de même une petite pression. J’étais passé pro, et retourner chez les amateurs, c’est très compliqué. Pour beaucoup, les pros n’y ont pas leur place mais moi j’ai montré l’inverse.

Alors justement comment on passe de la boxe professionnelle à celle des amateurs ? On sait que ce n’est pas du tout la même chose…

Sofiane Oumiha : C’était un vrai pari. Il faut se réadapter. La boxe olympique, c’est surtout «toucher sans se faire toucher». Mais chez les professionnels, j’ai toujours tenté de la conserver cette boxe. Après évidemment, il y a des choses qui changent vraiment. Avec mon coach, on s’est dit qu’il fallait vraiment que l’on travaille les bases amateurs. A l'entraînement, j’ai beaucoup travaillé sur mes jambes. Je pense que j'ai mis un certain temps avant de retrouver cette boxe. Comme boxe avec les mains en bas. J’avais beaucoup mis de côté cet aspect. Mais au final, je m’en suis plutôt bien sorti.

Tu essaies d'inspirer les gens à l'extérieur

Après ce troisième titre mondial, l’objectif sera de quitter le monde amateur avec un titre olympique ?

Sofiane Oumiha : Ce serait la cerise sur le gâteau. J’ai fait le tour. Je prends de l’âge aussi. Je ne suis plus le petit Sofiane de Rio 2016, je suis père de famille maintenant. Mais je ne suis pas fanatique à me dire il faut que j’ai ma médaille. D’abord, on va se reposer un peu mais pas trop long puisque dans un mois j’ai les Jeux Européens en Pologne. Je commence la prépa la semaine prochaine et trois semaines ça sera trop court pour faire de gros ajustements. Après, j'espère avoir quelques combats pro avant les Jeux. Mais je ne suis pas quelqu’un qui fait des plans. C’est peut-être facile de dire mais je prends étape par étape. Les JO, évidemment que j’aimerais décrocher cette fameuse médaille d’or mais d’un autre côté, il y a aussi l’envie de devenir professionnel à 100%. Je pèserai le pour et le contre et prendrai la meilleure décision pour moi.

Vous êtes justement associé aux JO par le grand public. Recevez-vous des messages de soutien ?

Sofiane Oumiha : Oui, je reçois souvent des messages de soutien, de félicitations quand je gagne mais parfois je reçois aussi des messages pour me dire que je suis une inspiration pour faire du sport ou parce que la personne veut se lancer dans la pratique après une maladie, etc. C'est aussi ma plus grande fierté. Tu sais que tu donnes du baume au cœur, tu donnes le sourire. Tu essaies d'inspirer aussi les gens à l'extérieur, tu ne le ressens pas forcément. Je fais du sport pour gagner des titres certes mais avant tout pour véhiculer une bonne image et l’éducation que j’ai pu avoir de mes parents. C’est très important pour moi. Mais honnêtement, les gens me rendent super bien, même quand j'ai connu la désillusion à Tokyo.

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