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Roland-Garros 2023 : Novak Djokovic sera-t-il sanctionné pour son message politique ?

Novak Djokovic affrontera au 2e tour le Hongrois Marton Fucsovics (83e mondial). [Gepa / Icon Sport]

En postant un message politique, ce lundi sur une caméra à Roland-Garros, Novak Djokovic a fait parler de lui et pourrait être sanctionné pour ce geste.

«Le Kosovo, c’est le cœur de la Serbie ! Stop à la violence.» C’est le message laissé par Novak Djokovic après sa victoire, ce lundi, à Roland-Garros, contre Aleksander Kovacevic, sur la caméra dédiée aux signatures des joueurs. Un mot politique alors que les relations entre la Serbie et le Kosovo sont tendues ces dernières semaines. Et alors que la charte éthique de la Fédération française de tennis interdit tout message politique sur ses terrains, le Serbe va-t-il être sanctionné ?

L’actuel n°3 mondial, en quête de son 23e titre du Grand Chelem (record absolu), s’est ensuite expliqué en conférence de presse d’après match dans les travées de la Porte d’Auteuil. «Je ressens la responsabilité d’apporter mon soutien, en tant que personnalité publique, et en tant que fils d’un homme né au Kosovo, a-t-il déclaré. C’est le moins que je puisse faire. Je ne suis pas un politicien et je n’ai pas l’intention d’entrer dans un débat politique. Je ne sais pas si je serai sanctionné mais je ne me retiendrai pas, je le referai.»

Amélie Mauresmo va lui parler

La charte éthique de la FFT, organisatrice du tournoi, est claire. Elle prévoit que «tous les acteurs du tennis doivent considérer comme un devoir moral le refus de toute forme de violence et de tricherie», y compris les opinions religieuses ou politiques. «On va voir, et lui parler pour savoir ce qu’il a vraiment voulu dire. Pas de précipitation. On va poser les choses», a réagi lundi la directrice du tournoi Amélie Mauresmo.

«Les débats qui traversent l’actualité internationale s’invitent parfois en marge du tournoi, c’est compréhensible, a commenté mardi l'organisation de Roland-Garros. Nous échangeons régulièrement à ce sujet au sein du Grand Slam Board, qui rassemble les quatre tournois du Grand Chelem. Les règles qui s’appliquent sont communes aux quatre tournois, et le juge-arbitre, avec les superviseurs Grand Chelem, s’assurent qu’elles soient respectées. (...) Des messages sont passés aux équipes des joueurs concernés à cet égard.»

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Novak Djokovic s’exprime sur ce sujet. En 2008, alors que le Kosovo avait déclaré son indépendance, il avait enregistré un message dans lequel il évoquait cette indépendance comme l’un des événements «les plus difficiles dans l’histoire» du pays. «Nous sommes prêts à défendre ce qui nous appartient», avait-il clamé.

Depuis quelques jours, la situation est tendue dans le nord du Kosovo. La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province, et des tensions éclatent régulièrement entre Belgrade et Pristina.

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