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Roland-Garros 2023 – Novak Djokovic : «Rafael Nadal et Roger Federer ont contribué à tous les succès que j'ai eus»

Novak Djokovic Novak Djokovic a remporté son troisième Roland-Garros face à Casper Ruud. [REUTERS]

Novak Djokovic est devenu, ce dimanche 11 juin, le premier joueur de l’histoire à remporter 23 titres du Grand Chelem après son succès face à Casper Ruud en finale de l’édition 2023 de Roland-Garros. Le Serbe devance désormais Rafael Nadal (22) et Roger Federer (20) dans la hiérarchie des joueurs les plus titrés.

Pour la première fois de sa carrière, Novak Djokovic (23) devance Rafael Nadal (22) et Roger Federer (20) dans la course au plus grand nombre de titres du Grand Chelem remportés en carrière. Le débat concernant «le plus grand joueur de tennis de l’histoire» a logiquement été relancé. Dans les minutes qui ont suivi son sacre à Roland-Garros contre Casper Ruud, ce dimanche 11 juin, le Serbe a pris le temps de répondre à ce débat en conférence de presse.

Comment tu te sens d'être le plus grand joueur masculin de l'histoire du tennis ?

Je ne veux pas dire que je suis le plus grand parce que je l'ai déjà dit, c'est un manque de respect pour tous les grands champions des différentes ères de notre sport qui ont été jouées de manière différente de ce que l'on fait aujourd'hui. Chaque grand champion de sa propre génération a laissé une marque, un héritage et a préparé le chemin pour que nous puissions jouer ce sport dans des stades aussi magnifiques à l'échelle mondiale. Donc, je laisse ce type de discussion sur qui est le plus grand joueur à quelqu'un d'autre. Bien sûr, j'ai une grande foi et une confiance en moi-même pour tout ce que je suis, qui je suis, ce que je suis capable d'accomplir. Ce trophée est une autre confirmation de la qualité du tennis que je suis encore capable de produire sur le terrain.

Au début de la dernière décennie, Roger en avait 16, Rafa en avait 9 et toi 1. Maintenant, les scores sont de 23 pour toi, 22 pour Rafa et 20 pour Roger. Que penses-tu de tout cela ? 

Je viens de vivre 12 années incroyables. Pour moi, j'ai réussi à gérer mon propre corps, mes propres émotions et l'équipe de personnes autour de moi d’une manière à pouvoir atteindre mon pic dans les plus grands tournois au monde, qui sont les Grand Chelem. Quand on parle de l'histoire, les gens parlent le plus souvent des Grand Chelem, ou bien du nombre de semaines où tu as été numéro 1. J'ai réussi à battre le record dans ces deux paramètres statistiques. C'est incroyable. Je sais que ce n'est pas quelque chose qui est garanti, quelque chose qui va se faire juste parce que les gens pensent que tu l’as fait une fois et que tu peux le refaire. Désormais, je dois gérer plus de choses physiquement que je ne l’ai fait dans le passé. Il y a cinq ans, je récupérais plus rapidement. Je ne sentais pas autant de douleurs dans mon corps par rapport à ce que je ressens maintenant.

Voir ce trophée ici qui symbolise pour moi une grande bataille que j'ai eue contre moi-même la plupart du temps avec tous les grands joueurs à Roland-Garros, l'un des quatre plus grands tournois, mais pour moi le plus difficile à remporter des quatre, parce que quand j'arrive sur la saison sur terre battue, je ne sais pas à quoi m'attendre. Chaque saison, ces cinq ou six dernières années, jouer sur terre battue a été des montagnes russes. Il y a eu des matchs formidables, des mauvais matchs. C'est symbolique d'une certaine manière que j'ai remporté mon 23e titre historique à Roland-Garros. Cela rend les choses encore plus douces et grandes, quand on sait ce que cela représente de gagner Roland-Garros pour moi.

Pour la première fois de toute l'histoire, tu es le leader dans la course au nombre de Grand Chelem, est-ce significatif pour toi d'être devant tout seul pour la première fois ?

La vérité, c'est que je me suis toujours comparé à ces joueurs, parce que ce sont les deux rivaux les plus grands que je n'ai jamais eus de toute ma carrière. Et je l'ai dit à de nombreuses reprises qu'ils m'ont défini en tant que joueur. Tous les succès que j'ai eus, Rafael Nadal et Roger Federer y ont contribué d'une certaine manière, grâce à la rivalité qu'on a eue, les matchs que l’on a joués les uns contre les autres et les nombreuses heures à réfléchir et analyser ce qu'il fallait faire pour les battre dans les plus grands stades. Pour mon équipe et moi-même, ces deux joueurs étaient dans notre esprit, en particulier d'une manière professionnelle, bien sûr.

Assurément, c'est incroyable de savoir que je suis devant ces deux joueurs en termes de nombre de Grand Chelem, avec un de plus que Rafa. Mais dans le même temps, chacun écrit sa propre histoire. Donc, je continue à penser que tout le monde a son propre parcours, qu'il doit suivre et prendre à bras-le-corps. Mais évidemment, à nous trois, et bien sûr Andy Murray qu'il ne faut pas oublier, ces 20 dernières années, c'est vraiment l’ère dorée du tennis masculin, comme les gens le disent. Je suis très reconnaissant de faire partie de ce groupe de joueurs.

Pourquoi ne veux-tu pas rentrer dans ce débat ?

J'ai dit avant qu’assurément, cette discussion, je la laisse à d'autres personnes, parce que beaucoup parlent, et c'est bien pour notre sport d’avoir cette discussion historique. J'ai beaucoup de confiance en moi. Pour moi, je suis tous les jours le meilleur sur les courts, parce qu'avec cette mentalité, je sais que c'est uniquement avec la mentalité que tu peux soulever cette coupe et obtenir des résultats historiques. Après, bien sûr, les statistiques sont là. On a beaucoup d'éléments, beaucoup de facteurs différents. Cela dépend des perspectives d'une personne, d'organisation qui fait le débat, la discussion de ces choses-là. Je n'entre pas dans cette discussion. Pour moi, j'écris mon histoire personnellement.

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