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Équipe de France Espoirs : objectifs, Mbappé, Deschamps… ce qu’il faut retenir de la conférence de Thierry Henry

Thierry Henry succède à Sylvain Ripoll à la tête des Bleuets. [Icon Sport]

Thierry Henry, nouveau sélectionneur de l’équipe de France espoirs, a été présenté à la presse ce mardi 29 août. Le patron des Bleuets est revenu sur plusieurs points. Voici ce qu’il faut retenir.

La fierté de Thierry Henry

«Je suis heureux et honoré d'être là. Fier de rechanter la Marseillaise. Je suis bien français, content de l'être et heureux de reporter le coq, ce ne sera pas un maillot cette fois mais un survet’. Je voudrais tirer mon chapeau à Sylvain Ripoll qui a eu des situations difficiles avec les JO et l'Euro. Diriger les Espoirs, ce n'est pas facile, les générations changent tous les deux ans, les meilleurs montent et c'est normal».

Quels adjoints pour Thierry Henry ?

«Gaël Clichy et Gérald Baticle vont pouvoir m'appuyer et me soulager dans ma fonction parce qu'il faut souvent déléguer te avoir de l'aide. (…) Il nous manque un entraîneur des gardiens puisqu'une de nos cibles a été bloquée par un club. Je peux comprendre (Rémi Vercourtre a priori)».

Il n’était pas épanoui

«Je n'étais pas épanoui (en tant que consultant), j'aime le terrain; J'attendais une opportunité. J'ai fait ce que j'avais à faire pour rester proche du terrain. Je vais continuer mais pas sur Amazon, ça va être compliqué de suivre les matchs. Je n'étais pas épanoui, j'avais le besoin de coacher. J'ai eu d'autres échéances où j'ai appris, il y a aussi eu la période Covid (avec Montréal), gérer un groupe dans un hôtel pendant quatre mois, sans voir sa famille, ça forge. Quand tu ramènes ça, il faut un moment pour le véhiculer. J'étais bien (comme consultant) mais je n'étais pas épanoui. Peu importe ce qu'il s'est passé au niveau de la carrière, l'équipe de France ne se refuse pas».

donner l'envie aux joueurs de venir en Espoirs

«Il faut tirer dans la même direction, ce n'est pas une "sélection-punition". C'est souvent vu comme ça quand les clubs voient leurs joueurs partir en Espoirs, où les joueurs qui se voyaient en A et qui redescendent en Espoirs. Il y a eu des générations extraordinaires avant qui n'ont pas réussi non plus. Il va falloir créer un esprit France-U21. Il y a les résultats, on a eu des bons coachs, des générations extraordinaires qui n'ont pas pu aller au bout. Tous les deux ans, ça change, il faut aussi essayer de créer quelque chose pour qu'on s'identifie tout de suite».

Avec Kylian Mbappé aux JO ?

«Sur le terrain, ça aurait été pas mal! Mais malheureusement, je ne pourrais pas vous aiguiller (sur Mbappé aux JO). On va avoir les JO en France, c'est très rare. Je suis heureux que ce soit en France mais pour l'instant je suis coach des moins de 21 avec une échéance: qualification pour l'Euro. Pour l'instant, je pense qu'aux joueurs nés au 2er janvier 2022 et c'est déjà pas mal».

Des doutes sur l’expérience de Thierry Henry

«C'est un peu dur de réussir en deux mois (son passage à Monaco). La question est légitime, il y a toujours des doutes sur un coach ou un joueur. J'ai eu une autre expérience à Montréal où on a réussi à faire les playoffs dans cette situation (avec le Covid). On va tout faire pour être performant».

Le style de jeu de Thierry Henry

«Parler, sonder. Il ne faut pas arriver la fleur au fusil et faire ce que tu veux. Il faut échanger pour parler d'un système défini. J'ai mes idées sur comment jouer haut. J'ai mes idées au niveau de l'identité : presser haut, avoir la balle, créer le surnombre. Je peux donner plein de phrases jolies mais il faut aussi parler avec ceux qui étaient là avant. Je veux ajouter ma touche mais on n'est pas seul».

Eviter de reproduire Tokyo 2021

«ça coule de source quand je pense aux JO. Je vais nommer Domenech mais quand on a perdu contre l'Italie, j'ai pleuré dans le vestiaire. En tant qu'ancien joueur, j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé lors des derniers JO au Japon. Tu ne refuses pas ça mais je peux comprendre que des gens pensent différemment. Il va falloir avoir des discussions, se déplacer, voir les équipes pour les JO mais aussi pour libérer des joueurs en U21».

Collaboration avec Didier Deschamps

«Tout ce que DD dira, je dirai oui. C'est simple, c'est le patron. S'il vient chercher un joueur je dirai oui. Il y aura des discussions mais DD c'est le patron. On travaille pour les A. Il n’y a aucun problème là-dessus, tout est clair».

Le style Thierry Henry

«J'ai beaucoup évolué depuis Monaco : plus d'empathie, plus vulnérable. Il faut être plus dans la pédagogie, montrer de la vulnérabilité. A l'époque, il fallait "tuer". Les bras autour de l'épaule, comprendre, être dans la discussion. J'ai mis beaucoup d'eau dans mon vin. Les plus grandes affinités issues de mes passages d'entraîneur, ce sont les jeunes. Je n'ai pas grandi avec les réseaux sociaux. Ma génération devait aller vers les anciens. Maintenant, c'est à moi d'aller vers les jeunes et de comprendre les codes. J'ai beaucoup de pédagogie à faire. Si j'arrivais en retard, je ne jouais pas».

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