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Trappes : pourquoi le mobile terroriste n'est pas avéré

Au lendemain de l'attaque à Trappes, qui à coûté la vie à deux personnes, les motivations de l'agresseur sont toujours aussi floues.

Le Ministre de l'intérieur parle de l'acte d'un déséquilibré plutôt que de celui d'un engagé ou d'un fondamentaliste islamiste.

Le mobile terroriste n'est pour l'heure pas avéré. 

«Si vous rentrez je vous fume»

C'est aux alentours de 09H30 que l'agresseur, âgé de 36 ans, a mortellement poignardé sa mère de 71 ans ainsi que sa soeur de 49 ans, blessant aussi grièvement une passante de 66 ans, habitante du quartier, a-t-on appris de sources concordantes.

A l'arrivée des forces de l'ordre dans ce quartier pavillonnaire de l'ouest de Trappes (Yvelines), l'homme, retranché dans un pavillon, en est sorti «un couteau à la main» avant d'y retourner en vociférant. «Allah Akbar, si vous rentrez je vous fume», a-t-il ainsi lancé aux policiers, a indiqué le procureur de la République de Versailles dans un communiqué.

Il est ensuite ressorti et a avancé vers les policiers, tout en «refus[ant] d'obtempérer à leurs sommations» : ces derniers ont alors utilisé «deux pistolets à impulsion électrique» puis tiré deux coups de feu dont l'un a tué le suspect, précise le communiqué.

Il avait «un problème psychiatrique qui apparaît important», a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu sur place à la mi-journée.

L'homme, né à Trappes, était certes fiché pour radicalisation religieuse mais son profil ne suscitait pas une inquiétude particulière des autorités.

Condamné en 2003 pour une «infraction militaire», il avait ensuite fait l'objet de trois procédures distinctes qui n'avaient «pas donné lieu à poursuites», dont l'une pour apologie du terrorisme «classée sans suite en 2016 au motif que l'infraction était insuffisamment caractérisée», a détaillé le parquet.

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