Les comparutions immédiates reprennent pour les manifestants interpellés le 8 décembre

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Les premiers manifestants interpellés samedi 8 décembre ont défilé au tribunal.

Dans l'une des salles d'audience, un prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir renvoyé une grenade lacrymogène vers les forces de l'ordre. Le jeune homme a 31 ans, sans emploi et vient d'Isère. Selon son avocat, «ce n'est pas quelqu'un qui a envie d'en découdre, il n'a pas un profil violent. Il a un casier judiciaire quasiment vierge. Mes prévenus, sont des personnes relativement désoeuvrées».

Comme ce manifestant, d'autres sont aussi jugés pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité public ou pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations. Mais les avocats de la défense, dénoncent des interpellations préventives et non justifiées.

Un homme, venu soutenir un prévénu, assure qu'il n'a même pas participé à la manifestation : «Il est jugé parce qu'il n'a pas voulu donner son code PIN, et son numéro pour empêcher les fouilles dans son téléphone. On a pas été à la manif, nous, on a été interpellé et on a été placé en garde à vue».

Des dizaines de personnes sont jugées en comparution immédiate, une procédure rapide qui laisse peu de temps à la défense. Une avocate le pointe du doigt : «Beaucoup de confrères sollicitent des nullités, car on estime que que les délits politiques ne doivent pas être en comparution immédiate». Lors du délibéré, le juge a refusé toutes les demandes de nullités. Les comparutions immédiates ont donc repris ce mardi.

Un reportage de Qin Sun et Océane Lerouge.

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