Sous le coup d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viol, le ministre des Solidarités Damien Abad ne fait plus partie du gouvernement. Ce lundi, il a exprimé sa colère en quittant le ministère de la Santé auquel il était rattaché.
La pression était devenue trop forte. Alors que plusieurs personnalités politiques appelaient à sa démission, Damien Abad quitte le gouvernement. Il a été remplacé ce lundi matin par Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.
«Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement», a-t-il réagi au moment de quitter le ministère de la Santé.
Pression d'Elisabeth Borne
Selon Yoann Usaï, journaliste politique à CNEWS, la Première ministre «faisait pression» depuis plusieurs semaines sur Emmanuel Macron pour obtenir le départ de Damien Abad.
«A partir du moment où vous avez une enquête ouverte, on a ensuite des gens qui sont empêchés d'exercer leur fonction», avait relevé dimanche Aurore Bergé, la présidente du groupe de la majorité à l'Assemblée nationale.
Après les accusations de trois femmes et le dépôt de plainte de l’une d’entre elles contre le ministre, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative de viol. A l’heure où Emmanuel Macron a fait de l’égalité femmes-hommes une priorité de son second quinquennat, la présence de Damien Abad dans le gouvernement devenait problématique.
En quittant le gouvernement, l’ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée retrouvera les bancs de l’Hémicycle comme député de l’Ain.
