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Lyon : un examen universitaire de droit rédigé en écriture inclusive fait polémique

L'université Lumière Lyon 2 est au coeur d'une certaine polémique après que la faculté de droit a proposé à ses étudiants de passer un examen rédigé en écriture inclusive. Si certains élèves n'y ont vu aucun inconvénient, d'autres, regroupés au sein d'une association, dénoncent au contraire «une déconstruction de la langue française».

La copie de la discorde. Dans un examen de la faculté de droit Lumière Lyon 2, un couple de personnes non-binaires a été pris pour cas de figure d'une épreuve en droit de la famille rédigée en écriture inclusive. Y figuraient notamment des mots tels que «professionaels», «appelae», «reconnux», «ouvertx». 

Pour ses défenseurs, ces terminologies, qui ne sont pas sans rappeler certaines déclinaisons du latin, ont été élaborées pour ne pas avoir à «genrer» une personne qui ne se définit ni comme un homme, ni comme une femme.

Mais pour ses détracteurs, cette forme hybride entre l’écrit et l’oral reste un non-sens car elle ne permet pas notamment la verbalisation intérieure essentielle à l'apprentissage de la lecture.

A Lyon, l’emploi de cette orthographe inclusive a d'ailleurs suscité l'indignation de la part de l’association étudiante UNI-Lyon, qui dénonce une «propagande woke» : «C’est une déconstruction de la langue française», a en ce sens déclaré l’un des portes-paroles à CNEWS. «Ce n’est absolument pas le rôle de l’enseignement. L’université doit être un temple du savoir, et non pas un instrument politique», a-t-il poursuivi.

La faculté réagit

Dans l’épreuve, il était spécifié que les étudiants étaient libres de répondre en orthographe classique ou en écriture inclusive. La faculté a réagi à la polémique, déclarant que les contenus des examens relèvent de la liberté pédagogique des enseignants.

Du côté des élèves, les mots ont suscité l’étonnement : «Je n’avais jamais vu ça» ; «Je ne pensais pas du tout que ce serait écrit comme ça», ont témoigné deux élèves.

Toutefois, l’une d’entre elles - passé l’effet de surprise - a déclaré ne pas avoir été dérangée par l’usage des mots orthographiés en écriture inclusive : «Un jour, nous serons juristes ou avocats. Nous allons avec l’évolution de la société, donc je pense que c’est nécessaire d’apprendre cela», a-t-elle estimé.

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