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Incendie d'un gîte en Alsace : quelles sont les normes pour ce type d'établissement ?

Après l’incendie ayant ravagé le gîte de Wintzenheim (Alsace) et causé la mort à 11 personnes, les enquêteurs ont déterminé que l’établissement n’était pas aux normes de sécurité.

Deux jours après le drame, les normes de sécurité sont toujours pointées du doigt. Lors d’un déplacement à Wintzenheim (Alsace), où un gîte a pris feu mercredi 9 août dernier provoquant la mort de 11 personnes, Nathalie Kielwasser, vice-procureure de la République, a indiqué que l’établissement n’était pas aux normes.

«Le gîte n’avait pas subi le passage de la commission de sécurité qui est obligatoire» et «ne disposait pas des caractéristiques pour accueillir du public», a-t-elle déclaré. «Si vous voulez conduire une voiture, il faut un permis, si vous voulez héberger du monde, il faut le passage de cette commission qui vous donne des préconisations sur la capacité d'accueil, etc. On va vous imposer un certain nombre de règles de sécurité», a ajouté la magistrate.

En effet, pour les hôtels ou les gîtes recevant des groupes de moins de 100 personnes, que l’on appelle également «des établissements recevant du public avec un hébergement de nuit», il faut au moins deux extincteurs de six litres, un système d’alarme audible dans tout le bâtiment et un éclairage de sécurité incendie pour indiquer les issues de secours.

Par ailleurs, pour les pièces à risques comme les cuisines, un détecteur de fumée et les consignes de sécurité doivent impérativement être présentes dans chacune des chambres.

Pour l’heure, on ignore si l’hébergeur a une responsabilité dans ce drame. Néanmoins, Nathalie Kielwasser a précisé que le bâtiment, une ancienne grange récemment rénovée, disposait bien de détecteurs de fumée «mais pas suffisants pour ce type de structure».

«Les détecteurs de fumée sont aux normes, mais ce ne sont pas des détecteurs de fumée qu'on pose dans des structures hébergeant du public», a-t-elle ajouté. Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations, «on ne peut pas pour le moment vérifier s'il y avait ou non des extincteurs», a continué la magistrate.

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