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Jérôme Fourquet : «Cette question de l’immigration est une ligne de clivage au sein de la société et elle fracture le paysage politique»

Invité du Grand RDV sur CNEWS et Europe 1 ce dimanche 24 décembre, le directeur du département opinion de l’IFOP, Jérôme Fourquet, a expliqué que la loi immigration, votée avec difficulté à l‘Assemblée, a accentué le clivage gauche-droite sur l’échiquier politique et dans la société française.

Une thématique qui a cristallisé les divergences politiques. Le directeur du département opinion de l’IFOP Jérôme Fourquet a souligné, ce dimanche sur CNEWS et Europe 1, l’impact du projet de loi immigration, finalement voté le 19 décembre après plusieurs polémiques, sur le plan politique et sociétal. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro publié le 21 décembre, 68% se sont déclarés satisfaits du texte.

«Cette question de l’immigration est une ligne de clivage au sein de la société, même s’il y a une majorité de Français qui souhaitent que l’on prenne des mesures de fermeté, il y en a quand même à peu près un tiers qui ne sont pas sur cette ligne. On voit aussi que cette question de l’immigration fracture le paysage politique comme cela a été le cas à l’Assemblée nationale», a rappelé le politologue.

D’ailleurs, cette analyse a pu se justifier en détaillant les différents votes soumis à l’Assemblée sur la loi immigration. La quasi-totalité des parlementaires ont respecté la position de leur famille politique sur le sujet.

«Là où on retrouve des choses assez cohérentes quand on regarde les votes des députés sur le texte de loi, c’est qu’à un ou deux exceptions près, l’intégralité des députés de gauche ont voté contre la loi et l’intégralité des députés LR et RN ont voté en faveur de cette loi. On voit bien que cette question de l’immigration recrée du clivage gauche-droite», a assuré Jérôme Fourquet.

Initialement porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la loi immigration a subi un premier revers le 11 décembre dernier avec l’adoption d’une motion de rejet à son encontre. Après les difficiles négociations qui ont eu lieu en commission mixte paritaire, un accord a pu être trouvé entre les députés Renaissance et ceux appartenant au parti LR. 

Le texte final a donc été durci au Sénat avant son adoption définitive le 19 décembre dernier après un ultime vote (349 voix pour et 186 voix contre, sur 573 votants) à l'Assemblée nationale. 

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