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Liban : 6 morts dans une manifestation

Ce jeudi, le Hezbollah et Amal, deux mouvements chiites, ont organisé une manifestation contre le juge qui enquête sur l'explosion du port de Beyrouth en août 2020. Des affrontements ont éclaté, causant la mort de six personnes. Ce vendredi est décrété jour de deuil national.

Les circonstances des échauffourées sont encore très confuses puisque l'on ignore les protagonistes exacts. Cinq des six victimes relèvent des deux partis chiites, le Hezbollah pro-iranien et son allié le mouvement Amal.

Parmi les victimes, on compte un homme tué d'une balle dans la tête, un autre touché à la poitrine, une femme atteinte d'une balle perdue alors qu'elle était chez elle. Leurs funérailles ont lieu ce vendredi et le deuil national décrété n'efface pas les tensions créées par l'incident.

Deuil national et tensions partisanes

Le Hezbollah pointe du doigt le parti chrétien des Forces Libanaises, l’accusant d’avoir posté des snipers sur les immeubles environnants et d’avoir visé leurs partisans. Celui-ci a démenti, et demandé une enquête officiellle, accusant en retour les manifestants d’avoir «envahi» les quartiers chrétiens avoisinant le Palais de Justice où avait lieu la manifestation.

Vendredi, le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, a publié en première page un portrait du chef de la formation chrétienne, Samir Geagea, en uniforme nazi, avec une moustache à la Hitler, et écrit en manchette: «pas de doute».

Ce renouveau des tensions fait craindre un retour de la guerre civile, y compris à l'international. «Nous appelons tous les politiques libanais à faire preuve de retenue et de prudence et à recommencer à travailler ensemble de manière constructive pour résoudre les problèmes», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'ambassadrice de France au Liban Anne Grillo a également appelé «à l'apaisement et à la responsabilité» dans un message publié sur Twitter.

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