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Octopath Traveler : pour l'amour du pixel art

Les fans de jeux de rôle japonais (J-RPG) l’attendaient, les gamers nostalgiques des années 90 l’attendaient et les adeptes du pixel art également. Octopath Traveler arrive sur Switch et ne devrait pas les décevoir.

Car à l’exception de quelques imperfections, Square Enix livre un grand jeu d’aventure prêt à les accompagner durant leurs vacances.

Le titre du studio Acquire suit le destin de huit personnages poussés par d’étranges circonstances à se lancer dans la quête de leur vie, chacun pour des raisons très personnelles. Ici une quête de vengeance pour la séduisante Primrose, là le devoir de sauver un père adoptif malade pour la prêtresse Ophilia, la recherche d’un mentor porté disparu pour la chasseuse H'aanit, d’un livre renfermant des sortilèges de magie noire pour le mage érudit Cyrus, ou tout simplement l’appel de l’aventure pour la jeune marchande Tressa. On découvre avec une certaine bienveillance les histoires de chacun des héros qu’il faudra réunir et soutenir au terme d’une soixantaine d’heures de jeu.

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La volonté du studio Acquire était de renouer avec les mythes de l’âge d’or du J-RPG sous l’ère de la Super Nintendo, avec des références notables au mythique Final Fantasy VI. Et si l’amour du pixel a guidé la direction artistique du jeu, le travail mené pour dépoussiérer le genre laisse admiratif. La 2.5D utilisée marie à merveille les pixels expressifs et des décors en 3D faussement rétro. L’hommage est là et avec style. D'autant qu'il répond parfaitement au support qu'il sert puisque l'aventure peut se savourer par petites touches, afin de coller au côté nomade de la Switch.

En ce sens, il se dégage d’Octopath Traveler une certaine mélancolie. Un sentiment porté notamment par des compositions musicales qui mériteraient à elles seules d’être éditer en vinyle. La BO du jeu reste l’une des plus belles pièces symphoniques de cette décennie sur console.

Un parcours très classique

Reste qu’Octopath Traveler n’est pas exempt de défauts. Si ses combats au tour par tour restent classiques et sympathiques, ceux-ci s’avèrent relativement répétitifs. Et si les auteurs rétorquent sur ce point leur volonté de rendre hommage, les attentes des jeunes joueurs se situent ailleurs aujourd’hui. Octopath Traveler risque donc de séduire davantage les fans purs et durs des jeux de rôle à l’ancienne.

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Autre point surprenant, l’absence de réelle interaction entre les différents protagonistes du jeu. Les quinze premières heures s’affichent certes comme un moyen de faire connaissance avec chacun et de comprendre ce qui les a motivé pour en arriver là. Toutefois, si tous vont unir leurs forces aux autres, nul ne partagera les tracas commun, et c’est bien à huit scénarios différents auxquels nous avons droit. Ne vous attendez donc pas à tisser des liens particuliers, ce qui donne une impression étrange lorsque l’on sait que tous travaillent de concert pour affronter mille dangers.

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Il serait exagéré de dire qu’Octopath Traveler est un excellent titre, car il ne parvient jamais à égaler les références du genre dans les années 90 (FF6, Secret of Mana, Chrono Trigger...). Cependant, il reste un jeu qui possède une âme, de par sa mélancolie, sa direction artistique unique et réussie, ainsi que des morceaux symphoniques inoubliables.  Et c’est assez rare pour le souligner.

Octopath Traveler, Square Enix, sur Switch.

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