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Les femmes noires reçoivent une insulte sur Twitter toutes les 30 secondes

Amnesty International a épluché près de 228.000 tweets envoyés à 778 femmes politiques ou journalistes, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. [Oli SCARFF / AFP]

Amnesty International a dénoncé via une récente étude la haine s'exprimant sur Twitter et les carences de régulation du réseau social pour endiguer ce phénomène. Il en ressort que les femmes noires sont particulièrement «ciblées». Et ce, «de manière disproportionnée».

Avec l'aide d'une start-up québécois «Element IA» et de 6.500 volontaires, Amnesty International a épluché près de 228.000 tweets envoyés à 778 femmes politiques ou journalistes, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Le résultat est stupéfiant.

«Une femme reçoit un tweet injurieux toutes les 30 secondes» sur Twitter, selon l'ONG. Soit près de 1,1 millions de messages sont «problématiques et abusifs». Et plus particulièrement, «nous avons constaté que les femmes de couleur étaient beaucoup plus susceptibles d'être touchées et que les femmes noires sont ciblées de manière disproportionnée», détaille la responsable des recherches de l'ONG, Milena Morin. Ainsi, les femmes de couleur ont ainsi «34% de risque en plus» d'être mentionnée dans un message abusif ou problématique que les femmes blanches. Un risque qui atteint les 84% pour les Noires. 

Amnesty International n'hésite pas à dénoncer le manque d'implication du réseau social pour résoudre ce problème. «L'échec de Twitter à modérer la violence et les abus a un effet dévastateur sur la liberté d'expression en ligne et sape la mobilisation des femmes pour l'égalité et la justice», point le rapport.

 



 

 

 

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