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L'Union Européenne veut étendre le fichage aux voyageurs de TGV

La mise en place de ce fichage pourrait entraîner des retards et des violations de la vie privée des voyageurs européens. [MIGUEL MEDINA / AFP]

Selon un document confidentiel, les pays membres de l'Union Européenne souhaiteraient collecter les données des voyageurs circulant en TGV, voiture et ferry.

Depuis 2016, il existe déjà un Fichier Européen PNR (Passenger name record) qui recueille les données des passagers des charters voyageant dans l'Union Européenne. Le fichier collecte près de 42 informations telles que les données bancaires, l'adresse du domicile ou le numéro de place. Il est utilisé par les services de police pour suivre les terroristes et épier leurs mouvements à travers l'Europe. 

Statewatch, un organisme de surveillance des Etats a publié un document interne révélant que la majorité des Etats membres de l'Union Européenne souhaiterait l'extension de ce fichier PNR aux voyages transfrontaliers. Selon le document confidentiel, 83% des pays membres de l'Union Européenne voudraient étendre ce fichier européen PNR au transport maritime, 76% au transport ferroviaire et 67% au transport routier. 

UN FICHAGE DEJA ETENDU EN BELGIQUE

Touchée par des attentats en 2016, la Belgique a déjà mis en place une surveillance poussée. Elle impose une collecte des données des voyageurs en car, en ferry et en train à travers le pays. Elle fait partie des pays les plus enclins à étendre le fichage PNR aux voyages transfrontaliers dans l'Union Européenne. 

Mais l'application de ce dispositif de fichage pourrait entraîner une violation de la vie privée des voyageurs, dont des données sensibles pourraient être collectées.

Il pourait également provoquer des bouchons dans les grandes capitales européennes. Selon la Communauté européenne du rail (CER), cela pourrait provoquer un retard de 20 à 30 minutes des voyages européens au départ ou à destination de la Belgique.

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