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Twitter va arrêter les publicités à caractère politique

Environ 330 millions de personnes utilisent la plateforme à travers le monde. [© Alastair Pike / AFP]

Jack Dorsey, le cofondateur et PDG de Twitter, a annoncé ce mercredi 30 octobre que la plate-forme allait bientôt ne plus accepter et diffuser les campagnes de publicités politiques, dans le monde entier.

Une décision qui a fait l'effet d'un coup de tonnerre, et que l'entrepreneur a expliqué sur son réseau social dans une longue série de messages. «Nous pensons que la portée d'un message politique doit se mériter pas s'acheter», a-t-il notamment écrit :

Pour lui, le sujet «n'a rien à voir avec la liberté d'expression. Payer pour augmenter l'audience d'un discours politique a des conséquences significatives que la structure démocratique actuelle n'est peut-être pas prête à supporter. Cela vaut le coût de faire marche arrière pour régler un problème».

Le patron de Twitter a également devancé les critiques concernant les retombées de son action : «certains pourraient dire que cela favorisera les politiques déjà en poste. Mais nous avons été témoins de nombreux mouvements sociaux qui ont atteint une échelle considérable sans aucune publicité politique. Je pense que cela ne fera que se développer».

Cette nouvelle règle devrait commencer à entrer en vigueur à compter du 22 novembre prochain sur la plateforme, qui est utilisée par environ 330 millions de personnes à travers le monde. Certaines exceptions sont toutefois prévues, comme les campagnes destinées à inciter les électeurs à voter.

Vers un système davantage régulé et transparent ?

Plus largement, grâce aux «nouvelles possibilités données par Internet», Jack Dorsey a appelé les dirigeants politiques à mettre en place des politiques plus efficaces concernant la régulation et la transparence des publicités. «Les régulateurs doivent penser au-delà du présent pour assurer des conditions de concurrence égales».

Cet engagement du PDG de Twitter est en totale opposition avec celui de Mark Zuckerberg, le décrié patron de Facebook. Ce dernier a récemment défendu les messages politiques sur son réseau, au nom de la liberté d'expression.

Ce type de publicité se retrouve très régulièrement au cœur des débats. Les plateformes (Twitter, Facebook mais aussi Youtube) se positionnent en effet comme de simples «relais» et ne vérifient donc pas la véracité des faits mis en avant par les candidats politiques dans leurs messages, laissant ainsi la voie libre aux fakes news.

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