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En quelques secondes, cet outil de reconnaissance faciale met un nom sur un visage

Le système repose sur une immense base de données de plus de 3 milliards de photos publiques (illustration). Le système repose sur une immense base de données de plus de 3 milliards de photos publiques (illustration). [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Le New York Times a révélé qu’une entreprise américaine a mis au point l’outil de reconnaissance faciale ultime, «Clearview AI», qui fonctionne comme un moteur de recherche et peut mettre un nom sur un visage en quelques secondes.

Pour cela, il suffit de lui soumettre la photo du visage d’une personne pour qu’il fournisse des liens vers toutes les images publiques correspondantes, les adresses des sites internet d’où elles sont tirées et toutes les informations disponibles relatives à son identité.

Le système repose sur une immense base de données de plus de 3 milliards de photos publiques que la société prétend avoir aspirées sur Facebook, Venmo, YouTube et des millions d’autres sites Web. 

Les outils de reconnaissance faciale du FBI sont bien loin de ce chiffre exorbitant puisqu'ils interrogent une base de données de «seulement» 641 millions de visages de citoyens américains.

Clearview AI est réservée aux autorités et aux professionnels de la sécurité. Le New York Times affirme que plus de 600 services de police et entreprises y auraient déjà recours aux États-Unis et au Canada.

Un outil puissant pour retrouver des criminels

Grâce à cet outil performant, la police de l’État de l’Indiana a pu identifier en quelques minutes un suspect dont le visage ne figurait pas dans les bases de données gouvernementales. D’après le New York Times, l’application pourrait même être embarquée sur des lunettes de réalité augmentée pour identifier n’importe quelle personne dans la rue à la volée.

Les outils de reconnaissance faciale sont déjà utilisés par les autorités mais ils ont leurs limites, car la recherche s'arrête au permis de conduire ou à la carte d'identité, toutes les photos personnelles publiées sur les réseaux sociaux ne sont pas accessibles, rappelle RTL.

Pour le New York Times, Clearview AI «brise un tabou» qui pourrait annoncer la fin de l’anonymat public.

Mais un certain flou entoure encore le cadre juridique du service qui pourrait violer les conditions d'utilisation des réseaux sociaux en aspirant massivement les photos, même publiques, mises en ligne par leurs utilisateurs. Facebook serait déjà en train d'étudier les suites à donner à cette affaire.

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