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Bellman : un syndic de copropriété high-tech mais plus humain

[© Bellman]

Longtemps considéré comme intouchable par la technologie, le secteur de l'immobilier aussi connaît une mutation numérique sans précédent. Créée en janvier 2019 mais lancée depuis septembre dernier, la start-up Bellman qui propose un service de syndic de copropriété innovant, dresse un bilan optimiste à l'issue de son premier anniversaire.

Aujourd'hui, plus de la moitié des copropriétaires (53 %) reprochent à leur syndic un manque de réactivité et de transparence sur leur activité, rapporte l'association Consommation Logement Cadre de Vie. Un constat qui a servi de point de départ à la création de cette proptech (contraction des mots propriété et technologie) qui souligne avant tout qu'elle n'est pas un «syndic en ligne ou une plate-forme interactive, mais bien un vrai syndic de copropriété», selon les propros de son directeur général Antonio Pinto.

Cet ingénieur en informatique et fils de gardienne d'immeuble se souvient d'une enfance où lui-même entendait «les copropriétaires râler». Le jeune homme a donc utilisé ses connaissances pour réimaginer le rôle que joue un tel organisme. «Les problèmes liés à la réactivité et à la transparence ne sont pas une fatalité», constate-t-il. Si les syndics en ligne ont fleuri sur la toile ces dernières années, il n'en demeure pas moins que les propriétaires peuvent être perdus dans leurs démarches. «L'idée est de gommer les pertes de temps côté gestionnaire et de ne pas laisser les copropriétaires se débrouiller seuls. Nous mettons donc en place une vraie équipe de gestionnaires qui n'est pas commissionnée par rapport au nombre de tâches effectuée, mais sur le taux de satisfaction de nos clients», précise le fondateur de Bellman, qui a récemment levé 2 millions d'euros.

Une réforme de la copropriété en vue le 1er juin

Il faut souligner que l'année 2020 marque un tournant pour les syndicats, puisque la réforme de la copropriété, qui entrera en vigueur au 1er juin prochain, devrait leur donner plus de pouvoirs, mais aussi davantage de responsabilités. Un constat à mettre en parallèle avec les lois Alur et Elan qui ont alourdi le nombre de tâches affairant à ces organismes. Si toutes ces obligations peuvent apparaître comme complexes, «la loi Alur a tout de même eu le mérite de remettre de l'ordre», poursuit Antonio Pinto. «Chez Bellman, toutes les prestations de gestion courante et de maintenance sont incluses dans notre tarifs et ne sont pas surfacturées, par exemple». A l'inverse des syndics en ligne, la start-up souligne que les gestionnaires restent toujours joignables par téléphone, notamment pour épauler les petites copropriétés et celles plus importantes. Pour l'heure, Bellman entend développer son réseau en région parisienne, avant de viser d'autres grandes villes dans les prochains mois.

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