Courante en France et en Belgique depuis plusieurs mois maintenant, une arnaque par email au signalement pour cyber-pédophilie fait l’objet d’un appel à la vigilance dans les deux pays.
Si l’identité décliné par l’escroc change d’un mail à un autre, le mode opératoire reste le même. Prétextant le signalement d’une supposé affaire de pédophilie, de cyber-pédophilie ou de pornographie, le message frauduleux demande à la personne ciblée de se défendre par mail dans les vingt-quatre heures.
Moi j’ai eu droit à cela pic.twitter.com/GefAkItIwv
— Elise Arfi (@EliseArfi) September 7, 2021
En cas de refus, la victime s’expose selon le document à une arrestation, avant que le dossier ne soit prétendument transmis au procureur puis aux chaînes de télévision.
DES signalements en cascade
Au total, plus de 1.000 personnes auraient fait un signalement au sujet de cette arnaque en France en février d’après France Inter, pour une demande d’argent fixée par les malfaiteurs entre 750 et 18.000 euros. Un appel à la vigilance a été lancé par la plate-forme Cybermalveillance en France et par la police en Belgique.
#Rappel La #gendarmerie n'envoie pas de mail précisant que vous avez consulté un site #pédopornographique.
Si vous êtes vraiment concerné, nous viendrons directement frapper à votre porte.
Spam ou contenu illicite ? https://t.co/Uews5xkZHA https://t.co/56vGqUNhhl pic.twitter.com/DqJZlzMLTo— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) August 27, 2021
«Lorsque vous recevez un mail administratif, il ne comporte jamais de nom. Nous vous convoquons pour un service, mais nous ne vous donnerons pas le nom du chef de service ou du magistrat», a affirmé à nos confrères Christophe Molmy, le chef de la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris.
Bien que ces mails frauduleux comportent peu de fautes, à la différence des arnaques classiques, il est possible de déceler la supercherie en cas de mention, pour l'expéditeur, de l’identité d’une personne et non d’un service entier.