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JO 2024 : la menace informatique «continue d'augmenter» à quelques mois de l'événement, selon l'Anssi

Selon l’Anssi, «le nombre total d’attaques par rançongiciel est supérieur de 30% à celui constaté en 2022». [© chaylek / Adobe Stock]

Selon l’Agence française de sécurité informatique, le niveau de la menace informatique en France a continué d’augmenter en 2023, ce qui pourrait représenter une opportunité aux pirates d’agir pendant la période des JO à Paris.

Les Jeux Olympiques risquent d’être placés sous le signe de la menace informatique. Selon l’Agence française de sécurité informatique (Anssi), «le nombre total d’attaques par rançongiciel est supérieur de 30 % à celui constaté en 2022», ce qui pourrait signifier que les JO soit l’occasion parfaite pour les pirates d’agir.

Ces attaques bloquent l’accès au système informatique d’un organisme et demandent le versement d’une rançon pour déchiffrer les données et sont reparties à la hausse après une baisse de 46 % en 2022.

Ce panorama 2023 est préoccupant tant par l'augmentation en nombre absolu de cyberattaques que par toutes les différentes composantes qui évoluent", a estimé Vincent Strubel, directeur général de l'Anssi. Selon lui, les Jeux olympiques seront une «cible pour tous types de cyberattaques», ce qui représenterait «un test de grandeur nature» des capacités de cybersécurité du pays.

Des attaques visant particulièrement les cadres dirigeants

En charge de la protection de 350 entités liées à la compétition, l’Anssi redoute également que les pirates surveillent ou extorquent «les organisateurs et les participants» et cherchent à «ternir l’image du pays hôte».

L'Anssi s'inquiète pareillement de l'augmentation du nombre d’attaques contre des téléphones portables "afin d’espionner des individus ciblés", poussée par le développement commercial d'outils d'intrusions. "Certaines entreprises fournissent des codes malveillants très perfectionnés (...) à des entreprises et à des particuliers aux intentions malveillantes" pour prendre le contrôle d'appareils, s'alarme le rapport.

En effet, ces attaques visent principalement les «cadres dirigeants», a indiqué M. Strubel. L’espionnage stratégique et industriel est la menace qui a le plus mobilisé nos équipes" cette année, écrit l'Anssi. "Groupes de réflexion, instituts de recherche" ou encore "les entreprises de télécommunications" figurent parmi les principales cibles.

On s'est armé pour pouvoir répondre à ce type de menace émergente", affirme M. Strubel. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, et même si les attaques par sabotage informatique se sont pour l'instant limitées à la zone de conflit, il estime que cela représente l'un de ses "défis majeurs".

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