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Crack : le tribunal rejette un recours d'urgence contre l'installation des toxicomanes square de la Villette

Bertrand Kern (PS) et Karine Franclet (UDI) avaient déposé un procédure d'urgence. Bertrand Kern (PS) et Karine Franclet (UDI) avaient déposé une procédure d'urgence.[© Thomas COEX / AFP]

Le tribunal administratif de Paris a rejeté ce jeudi 28 octobre le recours d'urgence déposé par la maire UDI d'Aubervilliers Karine Franclet et le maire socialiste de Pantin Bertrand Kern, qui contestent l'installation des toxicomanes dans le square parisien de la Villette (19e), à quelques mètres de leur ville respective.

Une solution prévue pour être «temporaire», et qui dure depuis le 24 septembre.

La juge des référés a en effet estimé que «la condition d'urgence» ne pouvait être retenue dans ce dossier, et ce, malgré «les troubles à l'ordre public subis par les habitants» de ces deux villes de Seine-Saint-Denis, situées de l'autre côté du périphérique et du désormais fameux «Mur de la honte», qui n'a apparemment pas suffi pour que les toxicomanes ne se rendent pas dans les centre-villes voisins.

Lassés de ne pas être entendus, les deux maires avaient décidé de lancer une procédure d'urgence, en contestant l'arrêté du 24 septembre du préfet de police de Paris qui ordonnait le déplacement de toxicomanes du quartier des jardins d'Éole, dans le 18e, vers le square de la Villette, dans le 19e, une zone censée être éloignée de toute habitation.

Mais bien qu'installés de l'autre côté du périphérique, à Paris, les usagers de crack en grande déshérence errent aux Quatre-Chemins, un quartier populaire à cheval entre Aubervilliers et Pantin (93). Une situation qualifiée de «véritable enfer» pour les habitants de ce territoire, déjà particulièrement concerné par les inégalités.

Depuis le 24 septembre, pas une semaine ne passe sans que les riverains et élus manifestent leur mécontentement et à ce stade, aucune solution ne semble avoir été trouvée. En attendant, pas question pour les élus de Seine-Saint-Denis –qui réclament que la décision du préfet soit annulée – d'assumer seuls les conséquences de cette installation. 

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