En 1990, Vanessa Paradis sortait Variations sur le même t'aime, un album écrit Serge Gainsbourg, après une collaboration tumultueuse.
"Paradis, c'est l'enfer" avait alors lâché Serge Gainsbourg. 25 ans après, la chanteuse et actrice, invitée d'honneur de Vogue pour laquelle elle pose à moitié nue, en profite, entre deux confidences sur son métier, pour revenir sur les dires du papa de "La Javanaise". Alors que la jeune femme, âgée alors de 18 ans, pense que le chanteur va lui offrir une chanson, il se lance dans tout un album : « On a pas mal dit que je lui en avais fait voir de toutes les couleurs, fait réécrire tous les textes, mais c’est faux. Il les écrivait, il venait nous voir en studio, on les découvrait, on les essayait», explique-t-elle. « Il y en avait des sublimes, et parfois, il y avait quelques phrases faciles que je lui ai demandé de reprendre. Mais on parle d’une phrase ou deux sur trois chansons, rien de plus. Serge, c’est un génie, mais ça ne l’empêchait pas parfois de recycler une bonne formule. Je suis sûre qu’au final, il devait être ravi que je n’ai pas laissé passer une phrase complaisante », ajoute Vanessa Paradis.
Une personnalité hors du commun
Selon la star, Serge Gainsbourg avait une personnalité parfois difficile à gérer : « On savait que les humeurs de Serge pouvaient changer, qu’il avait des hauts et des bas fulgurants, qu’il passait du rire aux larmes, du sérieux à la déconnade en un quart de seconde. » se souvient celle qui avoue n'avoir « pas très bien vécu » le fait que Serge Gainsbourg ait expliqué en interview que durant leur collaboration, on l'avait fait boire et travailler très dur.
Si aujourd'hui, Vanessa Paradis est apaisée, c'est aussi parce qu'elle garderait précieusement un message d'excuse du chanteur sur son répondeur, «d'une tendresse infinie». «Je suis bien incapable de le réécouter mais je l'ai gardé», indique-t-elle.