Sur la scène du Théâtre du Rond-Point, Alexandre Astier est Jean-Sébastien Bach. Une façon pour le comédien et musicien accompli de partager sa fascination pour ce génie, avant d’entamer un projet attendu par ses fans : la version cinéma de Kaamelott.
On vous connaissait auteur, acteur, humoriste, moins musicien…
J’aurais dû être musicien. Je suis entré au conservatoire à 6 ans pour le solfège classique. Depuis, j’ai sombré dans la comédie. Mais j’écris la musique dans les films. Je fais tout comme un musicien : écrire, diriger les acteurs, réaliser. Je pense comme un musicien.
Quel premier souvenir gardez-vous de Bach ?
J’avais 8 ans, c’était un vinyle du Concerto pour deux violons en ré mineur. Je me repassais l’introduction en boucle. Bach m’a toujours accompagné.
Comment racontez-vous Bach ?
La documentation sur lui est rare. J’ai enquêté. J’ai trouvé des choses inattendues, comme le fait que cet homme, austère comme un luthérien, ait fait de la prison. S’il est connu pour le drame de ses enfants – il en a perdu dix –, je dévoile, par exemple, qu’ils l’endormaient quand ils jouaient de la musique. J’en ai fait un gars obsessionnel, méticuleux. Je crois qu’il l’était. Le projet est un mélange entre lui et moi, même s’il n’est pas là pour râler…
Votre premier film va bientôt sortir en salles. A quand un Kaamelott sur grand écran ?
David et madame Hansen, avec Isabelle Adjani, sortira le 29 août. Kaamelott sera le second ! C’est sur les rails avec les questions habituelles : comment, quand, avec qui, de quelle façon ? •
Que ma joie demeure !, jusqu’au 13 mai, Théâtre du Rond-Point,
Paris 8e (01 44 95 98 21).
L'histoire
Alexandre Astier révèle une nouvelle facette de sa personnalité sur scène. Entre cours de solfège en direct et biographie imagée de Jean-Sébastien Bach, il survole, en une heure quinze de spectacle, la vie d’un personnage qui le fascine. L’occasion pour l’auteur, réalisateur et interprète de la série Kaamelott de partager, au Théâtre du Rond-Point, sa passion pour
la musique. Un art qu’il cultive depuis son plus jeune âge et qu’il saupoudre d’un humour pince-sans-rire efficace. Les mélomanes seront séduits, et les amateurs de Kaamelott, conquis.