En direct
A suivre

"Prometheus", Ridley Scott retrouve la science-fiction

Charlize Theron, à l'affiche de "Prometheus", de Ridley Scott, lors de la première mondiale à Londres le 31 mai 2012[AFP/Archives]

Trente ans après "Alien" et "Blade Runner", le britannique Ridley Scott signe son retour très attendu à la science-fiction avec "Prometheus", un film ambitieux à l'univers visuel splendide, qui remonte aux sources de l'humanité.

Sir Ridley Scott, annobli en 2003, est l'un des enfants chéris des cinéphiles, et plus encore des fans de science-fiction, pour avoir réalisé coup sur coup deux films cultes: "Alien" (1979) et "Blade Runner" (1982).

Mais il n'avait plus visité le genre depuis, et "Prometheus", qui sort vendredi en Amérique du Nord, est un événement pour le réalisateur de 74 ans.

"La raison pour laquelle je n'ai pas fait d'autres films de science-fiction pendant toutes ces années, à part le fait que j'ai été très occupé avec d'autres films et l'exploration de genres différents, c'est que je n'ai vraiment rien trouvé qui soit suffisamment réaliste, original et fort", explique le réalisateur dans les notes de production du film.

"Pendant les dernières décennies, il y a eu trop de films d'action, trop de films de monstres et presque trop de films de science-fiction", dit-il. "La question fondamentale était donc: comme être original?".

"Prometheus" -- nom anglais de Prométhée, le Titan de la mythologie grecque qui aurait créé l'homme à partir de terre et d'eau -- a d'abord été conçu comme un film racontant l'avant-"Alien": Qui était cette créature monstrueuse ? D'où venait-elle ? Quelle était sa mission ? Quelles technologies son espèce maîtrisait-elle ?

Puis, petit à petit, au fil de la production, le film s'est distancié d'"Alien" -- auquel il se raccroche néanmoins dans les toutes dernières minutes -- pour devenir une quête plus ambitieuse sur les origines de l'homme.

Il met en scène, dans les années 2080, un groupe de scientifiques emmenés par le professeur Elizabeth Shaw (Noomi Rapace, la Lisbeth Salander de la trilogie suédoise "Millenium"), qui part explorer une planète où une race éteinte de sur-hommes à la peau claire et au physique de dieu grec pourrait avoir créé l'humanité.

L'équipage, commandé par Meredith Vickers (Charlize Theron), compte aussi un androïde aussi insondable que cultivé, capable de parler et de déchiffrer toutes les langues mortes, incarné par Michael Fassbender.

Tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents films "intersidéraux" de Ridley Scott sont présents dans "Prometheus": une vision laborieuse du voyage spatial -- les passagers du vaisseau ne sont pas des héros mais des travailleurs, qu'ils soient pilotes, mécanos ou scientifiques --, des personnages féminins forts et un univers visuel à couper le souffle.

Si l'histoire souffre parfois de quelques zones d'ombre et de longueurs, les décors et créatures inventés par l'artiste H.R. Giger -- qui avait dessiné l'Alien original -- ainsi que des effets spéciaux éblouissants et un puissant souffle épique emportent l'adhésion.

Produit par la Fox, "Prometheus" pourrait donner lieu à des suites, comme le laisse entrevoir une fin très ouverte.

Sorti en Europe entre la fin mai et le tout début juin, le film a déjà récolté 35 millions de dollars au box-office.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités