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Le théâtre privé espère rattraper à Noël une année morose

Une colonne Morris à Paris affichant les différents spectacles de théâtre joués dans la capitale [Loic Venance / AFP/Archives] Une colonne Morris à Paris affichant les différents spectacles de théâtre joués dans la capitale [Loic Venance / AFP/Archives]

Le théâtre privé, qui réalise traditionnellement en novembre et décembre ses meilleurs recettes, espère combler avec les fêtes un manque à gagner estimé à 12% par rapport à 2011, selon Antoine Masure, délégué général de l'Association pour le soutien au théâtre privé, l'ASTP.

La rentrée a été franchement médiocre dans les salles parisiennes, en dépit de "locomotives" ("Comme s'il en pleuvait" avec Pierre Arditi, "Le père" avec Robert Hirsch, "Le Roi se meurt" avec Michel Bouquet, "Le Journal d'Anne Frank" avec Francis Huster, "L'Etudiante et Monsieur Henri", "Adieu je reste", "A la Française" avec Edouard Baer, etc.)

"Il est difficile de ne pas faire le lien avec le climat économique morose", constate M. Masure. La baisse de recettes atteignait même 16% à la rentrée de septembre, mais les bons scores de novembre ont permis de limiter la casse à 12%, et "nous tablons sur une baisse de 10% sur l'ensemble de l'année", a-t-il précisé.

Le théâtre privé, qui ne peut pas compter sur les abonnements et sur le public scolaire comme le théâtre public, est "immédiatement confronté aux difficultés du marché", explique-t-il.

"Novembre et décembre sont traditionnellement nos meilleurs mois, avec environ 20% du total de recettes de l'année", souligne-t-il, du fait de la venue à Paris du public de province aux vacances de Toussaint et pour les fêtes de fin d'année.

L'ASTP, qui fonctionne comme un fonds de soutien et de garantie du théâtre privé, compte 50 théâtres adhérents à Paris.

Pour sa part, le théâtre subventionné n'a pas constaté de baisse de recettes ou d'entrées, mais craint que l'Etat réduise ses subventions "et que du coup les collectivités territoriales se croient autorisées à baisser les budgets de la culture", a indiqué à l'AFP François Le Pillouër, président du Syndeac, syndicat national des entreprises artistiques et culturelles.

A l'inverse des théâtres privés, les salles subventionnées, notamment en province, ne tablent pas particulièrement sur les fêtes, leur public étant soit parti pour les vacances scolaires, soit moins mobilisé sur le spectacle.

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