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Mickey, Astérix, Loisel père et fils... les expos bd à voir à la rentrée

Les fans parisiens des BD de Régis Loisel peuvent se réjouir de cette jolie rétrospective Les fans parisiens des BD de Régis Loisel peuvent se réjouir de cette jolie rétrospective[[R.Loisel, "La Quête de l'oiseau du temps, Pélisse et le Fourreux 2" 2018 Pastel gras sur bois © Thomas Hennoque]

Avis aux fans de BD parisiens ou de passage dans la capitale. Paris accueille trois expositions BD qui sauront donner un autre regard sur le genre.

Pas de panique pour ceux qui ne s’y connaissent pas en neuvième art, les trois expositions sauront attirer autant le grand public que les spécialistes.

Loisel, père et fils

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[R.Loisel, "La Quête de l'oiseau du temps,  Pélisse et le Fourreux 2"  2018  Pastel gras sur bois  73,5 x 57,5 cm  © Thomas Hennoque]

Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2003, Régis Loisel n’est pas le genre d’homme à se vanter de ses quelques 40 années de création et pourtant, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Le Bastille Design Center (jusqu’au 15 septembre) puis la Galerie 9e Art présentent une rétrospective sans précédent de l’auteur de La quête de l’oiseau du temps, depuis celle présentée au Festival d’Angoulême en 2004.

150 dessins originaux et planches, datés des années 1970 aux années 2010, tous issus de la collection personnelle de l’artistes sont ici présentés aux côtés de 30 pastels sur bois réalisés en 2018.

Ces derniers forment ainsi une sorte de pont avec l’œuvre de son fils, Clément Loisel, artiste peintre installé à Berlin, dont le travail est ici aussi exposé au Bastille Design center. Douze tableaux réalisés à l’huile sur toile entre 2015 et 2018 ainsi que douze dessins au fusain viennent prolonger la réflexion sur la narration que permet cette exposition chronologique.

Des premières planches des aventures imaginées par Régis Loisel à l’œuvre plus «figée» de son fils mais au discours implicite sur l’état du monde, l’initiative est originale, culottée et … très réussie.

Régis Loisel, rétrospective, à Bastille Design Center (avec des œuvres de Clément Loisel) jusqu’au 15 septembre et à la Galerie 9e Art du 18 septembre au 12 octobre 2019.

Astérix, les origines

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[Extrait de la planche Naissance d’une idée dévoilant les coulisses de la création d’un album d’Astérix aux lecteurs de Pilote, 1962. ASTERIX ® OBELIX ® IDEFIX ® / © 2019 LES EDITIONS ALBERT RENE / GOSCINNY-UDERZO]

A l'occasion des 60 printemps d'Astérix, les éditions Albert René se sont associées avec la BnF pour donner naissance, le temps des Journées du patrimoine, du 20 au 22 septembre, à une très alléchante exposition autour de la naissance du plus célèbre des gaulois.

Anne Goscinny, la fille du génial scénariste, a, pour l'occasion, prêté un ensemble considérable de notes, ainsi que le synopsis et les tapuscrits de René Goscinny. Alors qu’Albert Uderzo a fait don à la BnF de 120 planches originales, dont 44 d’« Astérix le gaulois», le premier volume de la série, l’occasion était belle d’exposer ces dernières au public.

Ainsi, le visiteur pourra s’amuser de l’évolution de l’apparence de Jules César entre la première planche et la dernière case de l’aventure et de l’idée de départ de Goscinny : faire du lièvre la proie du duo ailé (ce fut Uderzo qui poussa à se tourner vers le plus cocasse sanglier).

Vendus à 380 millions d’exemplaires à travers le monde, ceci dans 111 langues et dialectes, les albums d’Astérix sont rentrés depuis longtemps dans le patrimoine culturel des français qui ne cessent de se passionner pour les aventures des gaulois.

Dommage donc que cette exposition ne soit prévue que sur deux jours. Croisons les doigts pour que l’affluence certaine à cette exposition donne des envies de prolongations aux organisateurs.

Astérix le gaulois, aux origines, du 20 au 22 septembre 2019 à la BnF.

Mickey revu et corrigé

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[Extrait de «Super Mickey», de Pieter de Poortere / Glénat]

Et si le seul défaut de Mickey serait d’être trop parfait ? Il n’en fallait pas plus à Pieter de Poortere pour s’emparer du célèbre personnage inventé par Walt Disney, entouré bien entendu de ses amis Dingo, Minnie et Pat Hibulaire, cela va de soi.

Avec sa série Dickie, le néerlandais Pieter de Poortere a instantanément imposé son style graphique plein d’innocence ainsi que son humour absurde - et acide - en 2001 avec le premier volume des aventures de ce personnage naïf. Depuis, son succès ne se dément pas avec six albums de Dickie déjà parus chez Glénat.

Le 4 septembre dernier paraissait chez le même éditeur «Super Mickey», une version revue et corrigée des aventures de Mickey.

On y croise la petite souris aux prises avec des pouvoir de super-héros alors que Super Dingo est souffrant. Mais tout ne se passe pas comme chez Captain America et le crayon de Pieter de Poortere saura malmener le costume de justicier du héros, comme à son habitude sans l’aide d'aucun dialogue.

Une aventure hilarante dont une centaine d’originaux sont exposés (et vendus) à la galerie Zic&Bul. Un moment délicieusement drôle à prévoir.

Super Mickey, à la Galerie Zic&Bul du 20 septembre au 22 octobre 2019.

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