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Toujours occupé, le Théâtre de l'Odéon annule ses représentations

Le théâtre de l'Odéon annule ses représentations tant que les intermittents occuperont les lieux.

Alors que le théâtre de l’Odéon est occupé par des intermittents du spectacle depuis le mois de mars, il a annoncé ce mardi, par la voix de son directeur, qu'il annulait les représentations prévues à partir de ce 19 mai, date à laquelle il devait rouvrir. En cause, le maintien de l’occupation du théâtre.

Isabelle Huppert devait y célébrer la reprise de la vie culturelle à partir de ce mercredi, avec une pièce culte de Tennessee Williams, mise en scène par Ivo van Hove et jouée seulement une semaine avant la fermeture des théâtres le 30 octobre dernier. Des représentations annulées pour l'heure. L'institution restera en effet fermée tant que l’occupation durera, a fait savoir Stéphane Braunschweig dans un communiqué partagé sur le site de l'Odéon.

«Je me résigne donc avec une tristesse immense à annuler les représentations de « La Ménagerie de verre » tant que l’occupation se poursuit », a indiqué ce dernier, considérant que « les conditions ne sont pas réunies pour que la vie du théâtre reprenne avec sérénité, tant pour son personnel que pour le public et les artistes ». 

Pas d'accord entre la direction du théâtre et les occupants 

Afin de permettre la réouverture dans de bonnes conditions, le directeur du théâtre de l’Odéon Stéphane Braunschweig était en pourparlers avec les occupants des lieux depuis plusieurs jours et avait appelé, comme plusieurs autres théâtres, à une levée de l’occupation.

Un dialogue qui n’a pas porté ses fruits, comme il l’explique dans son communiqué : « Afin de préserver les spectacles et les retrouvailles des artistes avec le public, j’ai alors dialogué longuement avec les occupants pour trouver des solutions qui garantissent à tous – public, artistes, salariés permanents et intermittents du théâtre – des conditions sanitaires et de sécurité irréprochables », écrit-il. Parmi elles, il explique avoir « proposé une occupation diurne, qui leur permette de continuer à porter leurs revendications tout en tenant compte du fait que la co-présence du public et la leur dans les mêmes espaces n’était pas envisageable, pour des raisons sanitaires liées à la pandémie ». 

Une option acceptée par les occupants d'autres théâtres, mais qui, par crainte de ne pouvoir réinvestir les lieux, n’a pas été retenue par ceux de l’Odéon, dont les réclamations portent notamment sur la prolongation de l’année blanche. « On ne peut pas lâcher l'occupation de nuit parce qu'on sait que si on s'absente, on ne pourra pas revenir le lendemain matin », a expliqué à l’AFP Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle. Selon lui, « il n'y a pas de problème à tenir le spectacle pour nous », invitant la direction à maintenir la pièce et « à trouver un accord sur l'occupation de nuit », en proposant notamment de « limiter fortement le nombre de personnes » présentes sur le site.

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