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Le Festival de Paris accueille L'ensemble La Chimera pour un concert événement

Eduardo Egüez, le chef de l'ensemble La Chimera (droite) et son ami Luis Rigou (gauche). [© D.Drouet/LaChimera]

Cette fois, c'est la bonne. Après avoir vu la programmation de son édition 2020 totalement chamboulée, le Festival de Paris va enfin pouvoir boucler son programme. Avec, dès le 15 juin prochain, le concert événement de l'ensemble argentin La Chimera, dans la sublime église Saint-Germain-des-Prés restaurée.

Une gageure en ces temps de pandémie, et une persévérance payante de la part de l'organisatrice et fondatrice de l'événément, Michèle Reiser, qui ne pouvait se résoudre à tirer un trait définitif sur une édition qui s'annonçait de grande qualité. Reprogrammé le 3 novembre dernier, le concert de La Chimera aura donc bien lieu, comme prévu, dans l'écrin aux couleurs chaudes de Saint-Germain-des-Prés.

De quoi faire le lien avec l'oeuvre phare imaginée par le chef de cet ensemble andin, Eduardo Egüez, et sa fameuse Misa de Indios (donnée en première partie de concert ), une messe qu'il a composée comme une suite ou un complément à la célèbre mais courte Misa Criolla d'Ariel Ramirez, que le monde entier a pu écouter dans les années 1960 et 70. La Misa Criolla, oeuvre pour solistes, choeur et orchestre, crée en 1964 par l'argentin Ariel Ramirez, mêle ainsi avec beaucoup d'allégresse le profane et le sacré, tout au long des cinq parties traditionnelles de la liturgie catholique. 

Du sacré à l'accent latin

L'oeuvre garde encore cette immédiateté de l'émotion, et a toujours eu pour but de rendre plus abordable la portée spirituelle de cette composition religieuse. Pour les parties solistes, l'argentine Barbara Kusa officiera au chant. Installée depuis 2004 en France, la soprano s'est déjà illustrée avec de nombreux ensembles hexagonaux, et excelle, comme on pourra l'entendre, dans le répertoire baroque, dont les sonorités ont si bien traversé les époques pour se moderniser sous les latitudes latino-américaines. De son côté, son compatriote Luis Rigou - que certains connaissent sous le nom de Diego Modena et son célèbre Ocarina - sera présent au chant et à la flûte andine. 

La soirée sera d'ailleurs consacrée intégralement à la musique sacrée, dans le répertoire des XXe et XXIe siècles, la spécialité de l'ensemble argentin, avec aussi la présence du choeur Mélanges, pour donner encore un peu plus d'ampleur aux oeuvres. Une chose est sûre, ce concert offrira aux spectateurs de quoi émerveiller leurs yeux autant que leurs oreilles. C'est en effet sous la sublime coupole peinte au XIXe siècle par Hippolyte Flandrin, remise à neuf - les travaux se sont achevés juste avant le premier confinement - tout comme les tableaux et la peinture murale, que les deux formations interpréteront cette pépite rarement donnée en France. 

Et puisque le festival a mis un point d'honneur à présenter l'ensemble de sa programmation de l'an passé, le public pourra conclure cette édition avec le récital de Lambert Wilson, accompagné au piano par Roger Muraro, le 18 octobre à 20h, au Théâtre de l'Oeuvre (Paris 9e).

Ensemble La Chimera et le Choeur Mélanges, mardi 15 juin, 20h30, Eglise Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e.

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