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«OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire», «Le Tour du monde en 80 jours», «Nadia, Butterfly» : ces 3 films à découvrir en salles ce mercredi 4 août

Jean Dujardin, ici avec Pierre Niney, est de retour, 12 ans après le dernier 0SS 117.[© Christophe Brachet - MANDARIN PRODUCTION – GAUMONT – M6 FILMS – SCOPE PICTURES]

Le très attendu retour de Jean Dujardin dans «OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire», l'adaptation familiale en animation 3D du «Tour du monde en 80 jours», ou encore «Nadia, Butterfly», qui sort à point nommé pour les J.O. ... Voici trois longs-métrages à découvrir au cinéma dès ce mercredi 4 août.

«OSS 117 : alerte rouge en afrique noire», de Nicolas Bedos

C'est peu dire qu'on attendait avec impatience la sortie du 3eme opus des aventures d'Hubert Bonisseur de la Bath, alias Jean Dujardin, qui n'avait pas revêtu le costume de l'agent secret depuis 12 ans. Projetée en séance de clôture du dernier festival de Cannes, la comédie signée Nicolas Bedos - qui remplace à la réalisation Michel Hazanavicius, qui ne voulait pas reprendre la franchise - se déroule plusieurs années après les derniers exploits d'OSS 117.

Direction les années Mitterrand, en 1981, alors qu'OSS voit d'un mauvais oeil arriver au pouvoir celui qu'il considère comme un dangereux communiste. Toujours aussi macho, raciste, homophobe et égocentrique, cet espion a vieilli et se retrouve mis au placard avec une équipe d’informaticiens, au sous-sol des bureaux de la SDECE. Il est finalement rappelé par son supérieur (le regretté Wladimir Yordanoff) pour aller en Afrique aider un dirigeant - dictateur sur les bords - à se débarrasser de rebelles, même s'il ne connaît rien à ce continent. Pour cette mission, Hubert Bonisseur de la Bath, qui part avec «Tintin au Congo» dans ses valises, est secondé par une jeune recrue, OSS 1001 (Pierre Niney), au style aux antipodes.

Entre eux, ce sera «Je t’aime moi non plus». Et sur la route d’OSS 117, il y aura des méchants, des explosions… et des femmes (Fatou N’Diaye, Natacha Lindinger) qui mettront à mal sa virilité. Nicolas Bedos rend un hommage appuyé à l’œuvre bondienne avec une scène d’ouverture – l’une des plus réussie et drôle – et un générique qui évoque les plus grands thèmes de l’agent 007. Si Jean Dujardin ne boude pas son plaisir et forme un duo hilarant et efficace avec Pierre Niney, on regrette un scénario dont la fin va très vite, et des répliques drôles, certes, mais qui ne déclenchent pas toutes des éclats de rire. Du politiquement incorrect, on aurait aimé en avoir plus.

«le tour du monde en 80 jours», de samuel tourneux

Premier long-métrage du français Samuel Tourneux, nommé à l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 2008, ce film est une adaptation assez libre du chef d'oeuvre de Jules Verne. Alors que dans le roman, on suit le périple à travers le globe du gentleman britannique Phileas Fogg, assisté de son serviteur français Jean Passepartout, dans un rapport de dépendance parfois très prononcé, Samuel Tourneux laisse place à deux animaux que tout oppose. Le ouistiti Passepartout, qui se sent un peu trop surveillé par sa mère, rêve de partir à l'aventure. Alors quand la grenouille Phileas Frog, explorateur un peu filou à la blague facile, se présente dans son village de pêcheurs, il saute sur l'occasion, et malgré sa naïveté, arrive à le convaincre de partir dans ses bagages.

Il faut dire que le batracien est en route pour battre le record du tour du monde, en 80 jours. Avec à la clé la promesse de récolter une cagnotte de 10 millions de palourdes. Mais la mère du ouistiti ne compte pas en rester là, et envoie une gerbille commissaire de police à leur trousse pour lui ramener son fils... En moins d'1h30, ce film d'animation, qui mêle les dessins en 2D et en 3D, offre à toute la famille de vrais moments de détente et d'aventure.

Difficile de résister au rythme trépidant du scénario - écrit par une des co-auteurs de L'âge de glace 2 - vu comme un véritable voyage initiatique à travers le regard de Passepartout, menant le spectateur d'un village perché dans la montagne aux abords d'un volcan, à la rencontre de toute une galerie de personnages hauts en couleurs, mention spéciale aux criquets adorateurs. Sens du rythme, splendides dessins et amples décors, humour bien senti, pas de quoi bouder ce film made in France qui saura plaire à toute la famille.  

«Nadia, Butterfly», de pascal plante

Le mental des sportifs s'est invité comme jamais pendant ces jeux olympiques à Tokyo. Suite aux forfaits de la gymnaste américaine Simone Biles, de nombreux autres athlètes ont fait part de leur difficulté à surmonter les aléas mentaux d'une carrière de sportif de haut niveau. Le deuxième film du canadien Pascal Plante, Nadia, Butterfly, tombe à point nommé pour aborder cette thématique. Lui-même ancien nageur de haut niveau, le réalisateur propose ici de suivre la nageuse papillon Nadia Beaudry, qui doit justement mettre un terme à sa carrière, à l'âge de 23 ans, lors des J.O. de Tokyo, après une jeunesse faite de sacrifices, de douleurs, de réglementations et d'entraînements éprouvants.

On la voit s'entraîner pour ce qui sera sa dernière course en compétition, dans un traitement proche du documentaire qui donne toute sa saveur au film, puis faire ses premiers pas dans une nouvelle vie à laquelle elle n'est pas forcément préparée. Les premières journées - et nuits - passées au village olympique, alors que sa carrière est désormais derrière elle, lui ouvrent les portes d'expériences qu'elle accueille comme une liberté enfin trouvée. Pourtant, une insondable culpabilité continue de la tirailler. Quel chemin pourrait désormais prendre sa nouvelle vie, elle qui n'a toujours vécu qu'au travers des performances et du regard de ses pairs ? Les études qu'elle souhaite enfin reprendre, sauront-elles combler le vide qui s'annonce ?

Très beau portrait d'une sportive, le film, initialement prévu pour sortir l'année dernière, date à laquelle les J.O. devaient avoir lieu, avait été sélectionné pour le festival de Cannes 2020, édition qui n'a pas pu se tenir. Pascal Plante pose sa caméra au plus près de la nageuse, que le spectateur suit alors comme dans une bulle, près des bassins, pendant la course, ou encore lors des face-à-face avec les entraîneurs. Katerine Savard, elle-même médaillée lors des J.O. de Rio en 2016, a, tout comme l'héroïne du film qu'elle interprète magnifiquement pour un premier rôle, réalisé ses derniers jeux à Tokyo, dans l'équipe canadienne de relais nage libre, dans une mise en abime passionnante à suivre. Un film d'une rare justesse qui montre comme rarement l'envers d'un décor inaccessible au grand public.

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