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Festival de Cannes 2023 : qui est la réalisatrice Justine Triet, la lauréate de la Palme d’or qui a fait polémique avec son discours ?

La compagne du comédien Arthur Harari a étudié aux Beaux-Arts de Paris, avant de se tourner vers le cinéma. [© SARAH MEYSSONNIER/REUTERS]
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Lauréate de la Palme d’or samedi pour «Anatomie d’une chute», Justine Triet a dénoncé la réforme des retraites dans un discours engagé contre le gouvernement. Mais qui est cette réalisatrice de 44 ans qui a créé la polémique et suscité la colère de la ministre de la Culture ?

Très émue, Justine Triet a reçu des mains de l’actrice américaine Jane Fonda la tant convoitée Palme d’or samedi au 76e Festival de Cannes pour son film «Anatomie d’une chute». Sur scène, la réalisatrice française, qui est la troisième femme à décrocher la prestigieuse récompense dans l’histoire de l’événement, a tenu un long discours critiquant le gouvernement, lequel a, selon elle, «nié de façon choquante» le mouvement populaire contre la réforme des retraites.

Critiquée notamment par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui s’est dite «estomaquée» après ces attaques, applaudie par l’opposition, la cinéaste de 44 ans n’a laissé personne indifférent.

Du documentaire à la fiction 

En seulement quatre films, Justine Triet, qui est née le 17 juillet 1978 à Fécamp, en Seine-Maritime, a réussi à se faire une place de choix dans le monde du 7e art. Après deux années passées au Beaux-Arts de Paris, celle qui se destinait à devenir peintre, a préféré se tourner vers la vidéo, et a sorti en 2006 son premier documentaire, «Sur place», portant sur les manifestations contre le Contrat premier embauche (CPE).

En 2013, après plusieurs courts-métrages, Justine Triet a été remarquée sur la Croisette avec son premier long-métrage, «La bataille de Solférino», avec Laetitia Dosch et Vincent Macaigne, qui raconte les mésaventures d’une journaliste télé pendant la campagne présidentielle opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande. L’année suivante, ce drame a été en lice pour le César du meilleur film.

Une cinéaste engagée et féministe 

La réalisatrice féministe qui partage la vie du comédien et cinéaste Arthur Harari, est revenue au Festival de Cannes en 2016 avec la comédie dramatique «Victoria» qui met en scène Virginie Efira et Vincent Lacoste.

L’histoire de cette avocate pénaliste en plein néant sentimental qui fait équipe avec un ancien dealer, a attiré près de 700.000 spectateurs en salles. Le film a également obtenu cinq nominations aux César en 2017, notamment dans les catégories du meilleur film et de la meilleure actrice.

Justine Triet retrouvera Virginie Efira en 2019 pour le film «Sybil» qui sera en sélection officielle à Cannes. Il s’agit là d’un long-métrage s’intéressant à une romancière reconvertie en psychanalyste, et réunissant également à l’écran Adèle Exarchopoulos, Niels Schneider, Laure Calamy, Gaspard Ulliel et Sandra Hüller. Cette même Sandra Hüller que la cinéaste va engager pour son film «Anatomie d’une chute», primé samedi dernier et qui sortira au cinéma le 23 août prochain.

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