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«Je ne soutiens pas cette décision» : Nora Hamzawi regrette la sortie du nouveau film de Jacques Doillon

La comédienne a tourné dans ce long-métrage il y a quatre ans. [© JOHN MACDOUGALL / AFP]

À l’affiche de «CE2», le nouveau film de Jacques Doillon, lequel est accusé de viol sur mineur, l'actrice Nora Hamzawi regrette cette sortie au cinéma et dénonce «un mépris vis-à-vis de la parole des femmes».

La sortie au cinéma le 27 mars prochain du film «CE2» de Jacques Doillon, accusé de violences sexuelles par plusieurs actrices, ne plaît pas à tout le monde. Et notamment à Nora Hamzawi, qui a tourné dans ce long-métrage il y a quatre ans.

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Capture d'écran Instagram/ @norahamzawi

«Je ne soutiens pas cette décision qui d'après moi représente un mépris vis-à-vis de la parole des femmes», a regretté, ce mardi 20 février, la comédienne sur son compte Instagram. «Ce qui se passe dans le milieu du cinéma, et qui je l'espère s'étend à d'autres milieux, est essentiel et important. C'est la chose à soutenir en priorité aujourd'hui», a-t-elle ajouté.

Le réalisateur visé dans une enquête après la plainte de Judith Godrèche

Tout comme le réalisateur Benoît Jacquot, Jacques Doillon est visé dans une enquête pour «viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», à la suite d'une plainte de Judith Godrèche, qui a tourné avec lui pour «La fille de 15 ans», dévoilé en 1989.

Pour le producteur Bruno Pesery, il importe que la décision de sortir le long-métrage «ne soit pas accueillie comme l'expression d'une surdité ou d'une indifférence à l'égard des accusations portées à l'encontre de son auteur : elles sont graves, nous en avons pris la mesure dès la première heure», a-t-il écrit dans un communiqué, estimant qu'il n'est pas pour autant possible d'adapter une sortie «à un calendrier judiciaire».

La maison de production, Arena Films, justifie son choix par le travail d'équipe qui a permis au film de voir le jour, «qu'il s'agisse des comédiens, des techniciens, des prestataires, des producteurs, des distributeurs, des attachés de presse ou des exploitants».

C'est «une invitation à une prise de conscience, au dialogue et à la vigilance», a souligné le producteur, insistant sur les «près de quarante années» séparant la production du film des faits dont Jacques Doillon est accusé.

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