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«Pas de vagues» : on a vu ce drame sur le harcèlement avec François Civil, et voici ce qu'on en a pensé

Inspiré de la vie du réalisateur, «Pas de vagues» qui sort en salles le 27 mars prochain, avec François Civil, revient sur la descente aux enfers d'un professeur accusé à tort de harcèlement par l'une de ses élèves. Ou quand les rumeurs prennent le pas sur la transmission.

S’il nous a enthousiasmés avec son rôle de D’Artagnan dans la récente adaptation cinématographique des «Trois Mousquetaires» par Martin Bourboulon, François Civil change de registre mais reste tout aussi convaincant dans «Pas de vagues», signé Teddy Lussi-Modeste, et co-écrit avec Audrey Diwan («L'événement»). Il y joue un jeune professeur de français au collège, accusé de harcèlement.

Ce drame attendu au cinéma le 27 mars prochain, s’ouvre sur une scène de la vie ordinaire. Julien, passionné et impliqué dans son travail, étudie avec ses élèves le célèbre poème de Ronsard, «Mignonne, allons voir si la rose». En bon pédagogue, il tente d’expliquer l’art de la séduction en prenant quelques exemples et fait un compliment à l’une des adolescentes de son cours. La situation dégénère rapidement.

Il est convoqué par sa hiérarchie après la réception d’une lettre de cette dernière dans laquelle elle l’accuse de harcèlement. S’ajoutent à cela des menaces de la part du grand frère de la jeune fille, et des rumeurs qui courent dans l’établissement. Face à cette déflagration, Julien, qui voit sa vie privée jetée en pâture, va tenter de trouver du soutien auprès de ses collègues. Ne pas faire de vagues, telle est néanmoins la consigne.

Une mise en scène réaliste pour un film coup de poing

Que ce soit dans la classe, dans les couloirs, dans la salle des profs, dans la cour de récréation et même aux abords du collège, la tension est pourtant palpable, et l’étau semble se resserrer d’heure en heure pour cet homme au bord du précipice. Un ressenti renforcé par une mise en scène sans artifice et ultra réaliste, ainsi qu'un jeu d’acteur efficace (Mallory Wanecque, Agnès Hurstel, Shaïn Boumedine).

Pour ce film coup de poing et engagé qui traite d’un sujet sociétal au cœur des préoccupations actuelles, le réalisateur Teddy Lussi-Modeste s’est inspiré de son propre parcours. Alors jeune professeur il y a quelques années dans un collège en banlieue parisienne, il a lui aussi été victime de fausses accusations, et a dû se démener pour prouver son innocence. Le cinéaste de 45 ans parvient à travers ce récit à dénoncer, comme il le souhaitait, «la violence que subissent (certains enseignants) au quotidien et le silence de leur hiérarchie face à cette douleur».

«Il faut se rappeler le choc de ces images de 2018 où l’on voit un élève tenir en joug avec une arme factice une professeure installée devant son ordinateur. Le #PasDeVague est alors réapparu sur les réseaux sociaux. (…) Aujourd’hui, les professeurs parlent et c’est important de les écouter», rappelle-t-il avec force. Et cela, sans forcément dénigrer la parole des victimes, comme certains internautes ont pu le lui reprocher récemment sur les réseaux sociaux.

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