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Le musée d'Orsay célèbre les 150 ans de l'impressionnisme à travers un rendez-vous inédit en réalité virtuelle 

«Un soir avec les impressionnistes Paris 1874», invite à un voyage virtuel de 45 minutes en présence entre autres de Monet, ici représenté au Havre peignant sa célèbre toile «Impression, soleil levant». [© Excurio - GEDEON Experiences - musée d'Orsay]

Le palais d’Orsay célèbrera, dès ce mardi 26 mars, les 150 ans de l'impressionnisme à travers deux rendez-vous majeurs. Dont l’exposition «Un soir avec les impressionnistes Paris 1874», un voyage dans le temps inédit rendu possible grâce à la réalité virtuelle.

Remonter le temps. A l’occasion des 150 ans du mouvement impressionniste, le musée d’Orsay inaugurera, ce mardi 26 mars, son exposition immersive «Un soir avec les impressionnistes Paris 1874». Un rendez-vous inédit qui propose de plonger grâce à la réalité virtuelle dans les coulisses de l’un des événements les plus marquants de l’histoire de l’art : la première exposition des impressionnistes le soir du 15 avril 1874, dans l’ancien atelier du célèbre photographe Nadar, boulevard des Capucines.

Un rendez-vous qui marquera la naissance d’un mouvement, aujourd’hui célébré à travers le monde, lancé à l’époque par une trentaine d’artistes de tous horizon, soucieux de s’affranchir des codes académiques grâce à cette première exposition indépendante, créée en marge du très officiel «Salon», exposition annuelle organisée par les Beaux-Arts.  

Une déambulation immersive

Muni de casques de réalité virtuelle, le public est invité à rencontrer Monet, Renoir, Degas, Pissarro, Cézanne, Morisot, ce soir du 15 avril. Plongé dans le Paris du 19e siècle sur les Grands Boulevards, face à l'opéra sur le point d'être achevé, la jeune Rose, aspirante écrivaine, conduira virtuellement le public au sein de l’atelier Nadar, alors que se dévoile quelque 200 œuvres réalisées par une trentaine d'artistes, dont sept seulement sont considérés aujourd’hui comme impressionnistes. Des toiles et dessins agencés comme il y a un siècle et demi. 

Mais plus encore, cette expérience immersive de 45 minutes ayant nécessité deux ans de travail, proposera également au public de suivre les artistes sur l'île de la Grenouillère au bord de la Seine avec Monet et Renoir, dans la chambre d'hôtel de Monet au Havre où il élabore sa célèbre toile «Impression, soleil levant», mais aussi à Paris ou en Normandie. Autant de lieux emblématiques, où les artistes décident de poser leur chevalet pour immortaliser le monde en plein changement, alors que la France sort de deux conflits : la guerre franco-allemande de 1870, perdue contre la Prusse, et la Commune.

«Les Impressionnistes veulent peindre le monde tel qu'il est, en plein changement. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, c'est l'industrie, les grandes villes, la globalisation et ils estiment que la peinture doit refléter ce monde moderne», a ainsi expliqué Sylvie Patry, commissaire de l'exposition à l’AFP. «Ils vont s'intéresser à des sujets nouveaux: les chemins de fer, le tourisme, le monde des spectacles, et mettre au cœur de leur peinture la sensation, l'impression, l'instant présent. Ils sortent de l'atelier et des codes, peignent dans la lumière naturelle».

Près de 160 œuvres exposées en parallèle

Ce rendez-vous immersif s’accompagne, toujours au musée d'Orsay, d’une autre grande exposition baptisée «Paris 1874, inventer l’impressionnisme», qui réunit de son côté près de 160 œuvres de Monet, Manet, Renoir, Cézanne, Degas, Sisley ou Morisot avec pour objectif de décrypter la naissance de ce mouvement. Comment ? En mettant en perspective des œuvres ayant figuré à l’exposition impressionniste de 1874 - qui n’accueillera au total qu’un peu plus de 3.500 visiteurs et où seules quatre œuvres seront vendues - avec des peintures montrées la même année au Salon officiel, afin de revivre le bouleversement pictural initié par les impressionnistes.

Un courant qui doit son nom à la publication, le 25 avril 1874, d’un article satyrique intitulé «L’exposition des impressionnistes», en référence à la toile de Monet «Impression, soleil levant», dévoilée lors de l’exposition indépendante et notamment moquée. 

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