Incontournables dans les crèches, les petites figurines appelées santons sont nées juste après la Révolution.
En effet, les sans-culottes, opposés au clergé, avaient décidé d’interdire les messes de Noël et plus largement toutes les scènes représentant la Nativité. Or, dans le sud-est du pays, certains voulaient continuer à célébrer cette fête chez eux.
Ils ont donc eu l’idée de fabriquer des figurines religieuses, qu’ils pouvaient cacher en cas de fouille par les autorités. Ces saints miniatures étaient appelés «santouns» en provençal.
Pour les fabriquer, ils ont d’abord utilisé du papier mâché ou encore de la mie de pain. Puis, en 1798, un sculpteur marseillais a employé de l’argile, facile à trouver dans la région, devenant ainsi le premier santonnier.
Cette tradition s’est ensuite répandue dans le courant du XIXe siècle, avec le rétablissement de la liberté de culte.