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Philippe Geluck : «Le rire permet de tout excuser»

Le père du Chat signe avec «Geluck pète les plombs» (Ed. Casterman) un ouvrage à l'humour féroce. [©StudioFiftyFifty ]

Plus acide que jamais. Alors que sa compilation de dessins du Chat est sorti pour les fêtes, Philippe Geluck publie en parallèle Geluck pète les plombs, dernier volet d’une trilogie entamée en 2009.

Un ouvrage mêlant réflexions sans filtre du dessinateur sur l’air du temps et illustrations à l’humour féroce. Un ton beaucoup moins policé que pour les aventures de son chat. Pour l’intéressé, qui nous a accordé une interview, c'est surtout le reflet de notre époque.  

Le précédent tome datait de 2011. Pourquoi reprendre la plume pour ce troisième volume ?

J’ai sorti sept albums du Chat de suite. Je ne voulais pas m’enfermer là-dedans. J’avais accumulé une pile de dessins, il était temps de les mettre en forme. C’est une façon de montrer que je peux faire le grand écart, et proposer quelque chose de moins «grand public». 

Le ton est beaucoup plus acerbe, et les dessins frisent l’humour trash…

Je voulais mettre les points sur les i, dans une époque qui ne nous ménage pas. Mes dessins seront toujours moins graves que la réalité qu’ils dénoncent. Mon travail chez Siné hebdo et mensuel y est pour beaucoup. Je me suis découvert une âme plus féroce que je ne l’imaginais. C’est le livre du dévoilement. C’est aussi un hommage aux morts de Charlie Hebdo, qui ne reculaient devant rien pour préserver cette tradition du cartoon.

Qu’est-ce qui guide vos choix de dessins et votre inspiration ?

La première fulgurance est souvent la bonne. Il faut une forme d’évidence, et ensuite le rire excuse tout. Ma limite dans l’humour est de ne pas rendre sympathique une personne venimeuse. 

Geluck pète les plombs, Philippe Geluck, éd. Casterman, 20 euros.

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