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Théâtre : Les 12 pièces de la rentrée 2019

Après avoir joué ensemble dans le film Eyjafjallajökull en 2013 (photo), le duo se reforme sur les planches du théâtre Antoine dans Huit euros de l'heure. [FRANCOIS LO PRESTI / AFP]

Quoi de neuf côté scène en janvier ? Comme à chaque rentrée, les planches dévoilent leurs plus beaux atours. Voici les pièces et les têtes d'affiche qui rythmeront l'actualité culturelle théâtrale ces deux prochains mois. 

Grands retours, retrouvailles et première fois seront au rendez-vous. Dany Boon reprendra le chemin des planches dans une pièce de théâtre. Isabelle Carrée et Bernard Campan se donneront la réplique, dix-huit ans après leur inoubliable duo dans «Se souvenir des belles choses». Daniel Auteuil renouera avec les grands classiques dans le rôle mythique du malade imaginaire. De toute les rentrées théâtrales, Pierre Arditi partagera cette fois l’affiche avec Michel Leeb. Vincent Dedienne poursuit son ascension sans compter que l’avocat Eric Dupond-Moretti montera également sur les planches.

Le retour de Dany Boon au théâtre

Alors que Dany Boon a récemment fait ses adieux au one man show dans «Dany Boon des Hauts-de-France», annoncé comme son dernier spectacle d’humour, il opère son grand retour au théâtre à la rentrée. Dix ans après avoir joué dans « Le dîner de con », l’artiste touche à tout a su bien s’entourer. Il donnera la réplique à la pétillante Valérie Bonneton dans « Huit euros de l’heure ». Il y campera Jacques, en couple avec Laurence. Un duo qui va tout faire pour sauver leur femme de ménage. Non par altruisme, mais parce que tout ce qui arrive à Rosa - un ongle cassé, des saignements de nez, des problèmes d’argent… - leur arrive aussi.

Une comédie signée Sébastien Thiéry, auteur qui a su séduire nombre des comédiens de talent ces dernières années, de Richard Berry à François Berléand en passant par Muriel Robin ou encore Patrick Chesnais. On lui doit en effet plusieurs comédies délicieusement absurdes telles que «Cochon d’Inde» (Molières 2015 de la meilleure pièce comique), mais aussi «Qui est Monsieur Schmitt ?», «Deux hommes tout nus» ou encore «Momo», toutes nommées aux Molières. Nul doute que Dany Boon mettra son sens de l’humour au service de cette comédie féroce sur la générosité. 

A partir du 11 janvier, Huit euros de l’heure, Théâtre Antoine, Paris 10e. 

Daniel Auteuil renoue avec les classiques en malade imaginaire 

Après avoir joué deux pièces contemporaines ces cinq dernières années - l’excellentissime comédie «Nos femmes», qui lui a valu une nomination aux Molières, puis «L’envers du décor» de Florian Zeller - Daniel Auteuil renoue avec les grands classiques. Et pas n’importe quelle pièce, puisqu’il campera Argan, l’incontournable malade imaginaire de Molière. Un auteur que le comédien affectionne tout particulièrement qu’il a joué à plusieurs reprises. A 68 ans, c’est donc un rôle mythique, campé par les plus grands acteurs, qu’il interprètera au théâtre de Paris. Une pièce de troupe qui lui permettra également de donner la réplique à sa fille, la comédienne Aurore Auteuil.  

À partir du 22 janvier, Le malade imaginaire, Théâtre de Paris, Paris 9e.  

Bernard Campan et Isabelle Carré de belles retrouvailles 

Dix-huit ans après le succès cinématographique de « Se souvenir des belles choses » et leur touchant duo qui a d’ailleurs valu un César à Isabelle Carré et une nomination à Bernard Campan, les deux artistes se retrouvent cette fois sur les planches. A l’affiche de « La dégustation », l’ex-Inconnu et la radieuse comédienne camperont à nouveau deux âmes paumées dans cette pièce de et mise en scène par Ivan Calbérac, auteur notamment de deux petits bijoux : «L’étudiante et Monsieur Henri» et «Venise n’est pas en Italie». Lui est divorcé et tient une boutique de vin. Elle, presque vieille fille, vient s’inscrire à un atelier de dégustation. Grâce à Steve, jeune homme en liberté conditionnelle, ces deux êtres pourraient bien se rapprocher. Mais en chemin, tout ce petit monde va trinquer. 

A partir du 29 janvier, La dégustation, Théâtre de la Renaissance, Paris 10e. 

Michèle Laroque et François Berléand à nouveau réunis 

Après s’être donnés la réplique en 2007 dans «Faisons un rêve» de Sacha Guitry, les deux comédiens sont à nouveau réunis sur les planches du théâtre Edouard VII. Toujours mis en scène par Bernard Murat, ils formeront dans «Encore un instant», nouvelle pièce de Fabrice Roger Lacan (Chien-Chien, La porte à côté, La vraie vie…), un couple ensemble depuis 30 ans. Elle est une actrice adulée sur le point de remonter sur scène. Mais ce que Suzanne demande par-dessus tout, c’est encore un instant avec son époux qui vit, râle, rit mais que personne ne voit ni n’entend … sauf elle. Lionel Abelanski et Vinnie Dargaud feront également partie de la distribution.  

A partir du 29 janvier, Encore un instant, théâtre Edouard VII, Paris 9e.   

Pierre Palmade et Catherine Hiegel une famille au bord de l’implosion 

Si Michèle Laroque, sa comparse de toujours, est sur la scène du théâtre Edouard VII, Pierre Palmade donnera, de son côté, la réplique à l’excellente Catherine Hiegel, nommée aux Molières cette année pour La nostalgie des blattes. Un duo qui dans cette pièce de François Bégaudeau baptisée «Le lien» s’interroge justement sur le lien indéfectible qui unit un fils et sa mère, alors même que ce dernier a décidé de partir pour toujours. 

A partir du 22 janvier Le lien , Théâtre Montparnasse, Paris 14e.  

Pierre Arditi et Michel Leeb se donneront la réplique

Ils n’ont jamais joué ensemble au théâtre. Pierre Arditi et Michel Leeb seront donc réunis pour la première fois à la rentrée. Alors que Pierre Arditi délaissera, le 31 décembre prochain, le costume de Tartuffe joué à la porte Saint-Martin, ce bourreau de travail campera dans la foulée celui d’un comédien médiocre dans « Compromis » sur une mise en scène de son comparse Bernard Murat. Il s’apprête à vendre son appartement et a demandé à son vieil ami de trente ans (Michel Leeb), dramaturge râté, de l’accompagner. Ils attendent l’acheteur, l’heure des comptes a sonné. Une pièce de Philippe Claudel, Prix Renaudot pour «Les âmes grises» en 2007.   

A partir du 18 janvier, Compromis, théâtre des Nouveautés, Paris 9e. 

La fine équipe de Nicolas Briançon 

On ne change pas une équipe qui gagne. Après « Hard », jubilatoire adaptation scénique de la série culottée de Canal + donnée en septembre dernier, Nicolas Briançon retrouve François Vincentelli dans « Le canard à l’orange ». Une comédie pleine de rebondissements sur l’adultère de William Douglas-Home, immortalisée par Jean Poiret en 1979, qui réunit au théâtre de la Michodière une distribution alléchante. Nicolas Briançon a, en effet, fait appel à l’excellente Anne Charrier, nommée aux Molières 2018 pour son éclatante prestation dans « En attendant Bojangles », comédienne a qui il a d’ailleurs donné la réplique dans la série «Maison close» et dirigé à plusieurs reprises. Également à la mise en scène, nul doute que Nicolas Briançon donnera à cette pièce toute la saveur et la fantaisie d’un canard à l’orange surprenant.  

A partir du 22 janvier, Le canard à l’orange, Théâtre de la Michodière, Paris 2e. 

Après Marivaux, Vincent Dedienne à rendez-vous avec le théâtre contemporain

Révélé dans son seul en scène « S’il se passe quelque chose » -  Molière du meilleur spectacle comique en 2017 - connu du grand public pour ses chroniques sur Canal +, salué pour sa prestation dans « Le jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux, Vincent Dedienne ne quitte plus les planches. Le comédien sera au théâtre du Rond-point du 9 janvier au 10 février dans une pièce délirante signée Hervé Blutsch : « Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche ». Entouré de huit comédiens, il tiendra le rôle-titre et mettra son talent au service d’un homme jaloux qui, se croyant cocu, déverse sur scène toutes ses hallucinations les plus folles. Une dinguerie absolue qui rend hommage au théâtre et aux acteurs.  

Il reprendra par ailleurs du service, dès le 20 février, dans «Le jeu de l’amour et du hasard», pièce qui lui a valu une nomination dans la catégorie meilleur comédien cette année.  

Du 9 janvier au 10 février, Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche, Théâtre du Rond-Point salle Renaud Barrault, Paris 8e.  

L’avocat Eric Dupond-Moretti raconte l’homme derrière la robe 

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© Emanuele SCORCELLETTI

L’affiche interpelle. Habitué des procès historiques et des affaires médiatiques, Eric Dupond-Moretti se présente sur les planches dans «A la barre». Un seul en scène dans lequel cet avocat pénaliste, dont le nom est associé aux procès les plus retentissantes de ces dernières décennies, de l’affaire Outreau à Jérôme Cahuzac, d’Yvan Colonna à Jérôme Kerviel en passant par le procès Abdelkader Merah, vient dévoiler l’homme derrière la robe. Comme Jacques Vergès en 2008,  Eric Dupond Moretti, surnommé « l’Acquitator » pour le nombre d’acquittements obtenus en cours d’assis - il détiendrait même le record – transforme les planches en prétoire pour parler de ses convictions. 

Du 22 janvier au 24 février, A la barre, Théâtre de la Madeleine, Paris 8e. 

Julie Gayet de retour sur les planches parisiennes

En 2017, Julie Gayet opérait son grand retour sur les planches, après 20 ans d’absence, avec « Rabbit Hole» de David Lindsay-Abaire. Une pièce créée au théâtre des Célestins, à Lyon, que la comédienne unanimement saluée présente à Paris, à partir de mi-janvier pour soixante représentations exceptionnelles. Elle y campe une mère qui, aux côtés de Patrick Catalifo dans le rôle de son époux, tente de surmonter la mort accidentelle de leur fils. Avec ce texte poignant, David Lindsay-Abaire a décroché en 2007 le prix Pulitzer dans la catégorie théâtre.   

A partir du 17 janvier, Rabbit Hole, Théâtre des Bouffes parisiens, Paris 2e. 

Christophe Honoré célèbre ses idoles à l’Odéon

Fraîchement récompensé du prix Louis Delluc, considéré comme le Goncourt du cinéma, pour « Plaire, aimer et courir vite », Christophe Honoré présente à Paris « Les idoles ».  Une pièce qui rend hommage aux héros de ses 20 ans : Jacques Demy, Hervé Guibert, Cyril Collard, Jean-Luc Lagarce, Bernard-Marie Koltès, tous homosexuels emportés par le sida, avant que Christophe Honoré n’ait pu les rencontrer. 

Du 11 janvier au 1erfévrier, Les Idoles, Théâtre de l’Odéon, Paris 6e. 

Lambert Wilson dirigé par le grand Peter Stein dans «Le Misanthrope»

Deux poids lourds réunis autour d’un classique. Lambert Wilson aime les grands textes, Peter Stein aussi. Alors que le grand metteur en scène allemand dirigeait, en septembre dernier, Jacques Weber et Pierre Arditi dans «Le Tartuffe», il poursuit son travail autour de Molière et orchestrera «Le Misanthrope».  Sous sa houlette, Lambert Wilson mettra sans conteste sa verve au service d’Alceste, personnage sans-concession honnissant la trahison, les faux semblants et la comédie humaine qui se joue à la Cour.  Une pièce de troupe qui rassemblera onze comédiens dont Pauline Cheviller  dans le rôle de Célimène, Hervé Briaux dans celui de Philinte et Jean-Pierre Malo dans la peau d’Oronte.  

Le misanthrope, à partir du 13 février, Théâtre Libre Le Comedia, Paris 10e. 

 

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