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Kim Kardashian se voit infliger une amende de plus d'1 million d'euros pour de la publicité cachée

L'influenceuse avait vanté les mérites d'Ethereum Max à ses 331 millions d'abonnés, sans mentionner qu'elle avait été payée pour le faire.[AFP]

Accusée d'avoir fait la publicité d'un actif en cryptomonnaie, en omettant d'indiquer qu'elle avait été rémunérée 250.000 dollars pour cette opération, Kim Kardashian a accepté de payer une amende de 1,26 million de dollars.

Prise la main dans le sac. La star de télé-réalité américaine Kim Kardashian a accepté de payer 1,26 million de dollars pour avoir vanté les mérites d'une cryptomonnaie sur son compte Instagram, sans mentionner qu'elle avait été payée pour le faire, a fait savoir ce lundi le gendarme de Wall Street, la SEC (Securities and Exchange Commission).

L'autorité accuse plus précisément la vedette de télé-réalité, influenceuse aux 331 millions d’abonnés sur Instagram et femme d'affaires accomplie, d'avoir fait la publicité d'un actif en cryptomonnaies, les jetons EMAX, vendus sur EthereumMax (une cryptomonnaie qui n’a absolument rien à voir avec la crypto-monnaie Ethereum), en omettant d'indiquer qu'elle avait été rémunérée 250.000 dollars par la plate-forme pour cette opération.

«Vous êtes-vous mis à la Crypto ??? Ce post n'est pas un conseil financier, mais un partage de ce que mes amis m'ont dit au sujet du jeton Ethereum Max», avait-elle écrit sur son compte Instagram. Le message contenait un lien qui renvoyait vers le site web EthereumMax, où des instructions sur la façon d'acheter ces jetons numériques étaient livrés aux utilisateurs.

Des particuliers sur la paille

A l'époque, la publication de Kim Kardashian avait d'ailleurs fait réagir la Financial Conduct Authority (FCA), le gendarme britannique des marchés. «La publication de Mme Kardashian est potentiellement la publicité (financière, ndlr) avec la plus grande audience de toute l'histoire», avait alors déclaré son directeur, Charles Randell, en septembre 2021. «Je ne peux pas affirmer officiellement que cette cryptomonnaie en particulier soit une arnaque. Mais les influenceurs sont régulièrement sollicités par des arnaqueurs pour faire la promotion d'actifs frauduleux, ou qui n'existent tout simplement pas», avait-il ajouté.

Une semaine après cette publicité, le cours avait plongé de 85 %. En payant aujourd’hui cette somme, Kim Kardashian espère certainement échapper à la plainte déposée en début d’année par des particuliers, qui s’estiment ruinés en raison de leur investissement dans cette cryptomonnaie.

L’avocate de Kim Kardashian a déclaré à BBC News : «Mme Kardashian est ravie d'avoir résolu cette affaire avec la SEC. Kim Kardashian a pleinement coopéré avec la SEC dès le début et elle reste disposée à faire tout ce qu'elle peut pour aider la SEC dans cette affaire. Elle voulait mettre cette affaire derrière elle pour éviter un différend prolongé. L'accord qu'elle a conclu avec la SEC lui permet de le faire afin qu'elle puisse aller de l'avant avec ses nombreuses activités commerciales différentes».

Les consommateurs mis en garde

L'amende comprend une pénalité de 1 million de dollars ainsi qu'un redressement de 260.000 dollars, qui représente la somme touchée par Kim Kardashian et des intérêts. L'ex-épouse du rappeur Kanye West, qui a lancé début septembre avec Jay Simmons la société de capital-investissement SKKY Partners, s'est de plus engagée à ne pas faire la promotion d'actifs en cryptomonnaies pendant trois ans.

«Cette affaire rappelle que lorsque des célébrités ou des influenceurs promeuvent des opportunités d'investissement, dont des actifs en cryptomonnaies, cela ne veut pas dire que ces produits d'investissement sont bons pour tous les investisseurs», a déclaré dans un communiqué Gary Gensler.

«Nous encourageons les investisseurs à considérer les risques et les opportunités potentiels d'un investissement à la lumière de leurs objectifs financiers», a ajouté le patron de la SEC.

Outre Kim Kardashian, dont la fortune s’élève à 1,8 milliard de dollars, d'autres célébrités ont déjà été épinglées dans le passé par les autorités américaines pour avoir fait la promotion illégale de cryptomonnaies, dont le boxeur Floyd Mayweather, la star du rap DJ Khaled, l'acteur Steven Seagal ou encore le rappeur T.I.

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