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Sylvester Stallone se confie sur les plus grands regrets de sa carrière

La star concède n’avoir pas joué que dans des bons films. [Jamie McCarthy / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Dans un long entretien publié dans le Hollywood Reporter, Sylvester Stallone a évoqué les plus grands regrets de sa carrière. Il évoque ainsi sa participation à des navets, les rôles qu'il a ratés, la paternité de Rocky qui lui a échappé, ou encore ses propos polémiques sur la masculinité.

Actuellement en pleine promo de son nouveau drame policier intitulé Tulsa King, Sylvester Stallone, 76 ans, a accepté de regarder dans le rétroviseur pour évoquer ce qu’il regrettait d’avoir fait, ou de ne pas avoir fait, dans sa longue carrière.

Dans un entretien fleuve publié le 7 novembre dernier dans le Hollywood Reporter, l'acteur aux rôles emblématiques et aux 13 nominations aux Razzie Awards ne fait pas l’impasse sur les films qu’il aurait préféré ne jamais avoir tournés, notamment le (très dispensable)  «New-York Cowboy» (1984), pour lequel il avait en plus refusé le légendaire «À la poursuite du diamant vert». «On devait faire ‘New-York Cowboy’ avec le réalisateur Mike Nichols. Ça allait être fantastique et puis il est parti. À ce moment là, un type sympa [Bob Clark] l’a remplacé, mais c’était le réalisateur de «Porky's». J’aurais dû savoir que je n’avais pas signé pour ça et m’en aller immédiatement », a-t-il admis.

Cela ne reste néanmoins pas, à son avis, le pire film de sa filmographie. Pour lui, il s'agit sans conteste d'«Arrête ou ma mère va tirer !» (1992), réalisé par Roger Spottiswoode. «C'était censé être comme 'Balance maman hors du train', avec cette mère super méchante. A la place, vous engagez la femme la plus adorable de Hollywood, Estelle Getty, qu'on voudrait tous avoir comme maman. Et voilà, c'était fini. Et aussi, j'avais entendu que Schwarzenegger allait faire le film, donc je me suis dit que j'allais lui prendre. Je pense qu'il m'a tendu un piège». («C'est vrai à 100 %», a confirmé Arnold Schwarzenegger à THR. «A cette époque, nous faisions toutes sortes de choses folles pour avancer dans notre rivalité», a-t-il ajouté).

DES ERREURS DE JEUNESSE

Dans le reste de l'interview, l'acteur n'a pas mentionné les autres films discutables de sa filmographie et a même tenu envers et contre tout à défendre «Get Carter», qui n'a selon lui pas rencontré le succès qu’il méritait. «Il a été vraiment sous-estimé, ce fut une grosse déception», n’en démord pas la star.

Alors que Sylvester Stallone dit ne pas se repentir une seconde d’avoir refusé le rôle de Superman - car il n’aime pas du tout les personnage de comic-book confesse-t-il sans détour. Il a pourtant incarné Judge Dredd en 1995, avec un succès très discutable. Il ne s’est en revanche jamais pardonné d’avoir refusé «Witness» (1985), réalisé par Peter Weir, dont le rôle principal vaudra une nominations aux Oscars à Harrison Ford.

L’acteur de Rocky a révélé aussi qu’il avait amèrement regretté d’avoir refusé la forte somme d’argent qu’on lui avait proposée pour jouer dans Rambo IV. «On faisait Rambo III. On pensait que ça serait un grand succès – c’était avant sa sortie. Et j’étais payé une fortune pour le faire. Puis ils m’ont dit «On veut faire Rambo IV. Voilà, ‘pay or play’ (une clause qui engage le producteur à payer l’artiste même s’il décide de ne finalement pas le faire travailler ou que le film est finalement annulé)». J’ai répondu : ‘Ne mettons pas la charrue avant les bœufs’», a-t-il confié, mettant ainsi une croix sur un cachet qui équivaudrait aujourd’hui à 85 millions de dollars. «Ce n’est pas une blague. Quel idiot j’ai été. Maintenant que j’y pense…», a-t-il soupiré. 

Au cours de l’entretien avec THR, Sylvester Stallone est aussi revenu sur le message Instagram qu'il avait envoyé en juillet dernier, dans lequel il demandait au producteur de «Rocky» Irwin Winkler de lui donner certains des droits sur le personnage. Bien qu’il l’ait créé, l’acteur n’a, dit-il, aucun droit sur lui. «Un accord a été conclu à mon insu par des personnes que je pensais être proches de moi et ils ont essentiellement renoncé à tous les droits que j'aurais eus. À l'époque, j'étais tellement excité de travailler et je ne comprenais pas que c'était une entreprise. Qui savait que Rocky continuerait encore pendant 45 ans ? Je n'ai jamais utilisé une [ligne de dialogue] de quelqu'un d'autre – et l'ironie est que je n'en possède aucune. Les gens qui n'ont littéralement rien fait contrôlent le personnage», regrette-t-il.

«Ils voulaient un autre Rocky. Et j'étais prêt à le faire. Mais j'ai dit : 'Après 45 ans, pouvons-nous changer un peu le terrain de jeu ? Changer de niveau ? Est-ce que je ne peux pas obtenir un morceau de ce que j'ai créé il y a toutes ces années ?'»

Un changement d'époque

La star garde un goût amer de ne pas avoir été consulté pour quoi que ce soit, pas même sur le spin-off avec Dolph Lundgren. «C'est un cas classique où ils déterminent des aspects de Rocky sans même me demander si je veux participer. Je ne suis pas producteur exécutif des films Creed. [Réalisateur] Ryan Coogler l'est. [Star] Michael B. Jordan l'est. Les enfants [de Winkler et Chartoff] le sont. Pas moi. Je suis le seul laissé de côté», déplore-t-il, regrettant également profondément de ne pas apparaître dans «Creed III». «C'est une situation regrettable parce que je sais ce que cela aurait pu être. Une direction a été prise et elle est assez différente de celle que j’aurais choisie. C'est une philosophie différente - celle d'Irwin Winkler et de Michael B. Jordan. Je leur souhaite bonne chance, mais je suis beaucoup plus sentimental. J'aime que mes héros se fassent battre, mais je ne veux tout simplement pas qu'ils entrent dans ce côté sombre. J'ai juste l'impression que les gens ont assez d'obscurité comme ça».

Enfin, Sylvester Stallone admet avoir commis des erreurs en usant de son statut de superstar à Hollywood. S’il dit n’être jamais tombé dans la drogue, il admet avoir parfois «abusé de son pouvoir». «Avec ma personnalité publique et mes mots, s'empresse-t-il de préciser. Je pensais tout savoir, et quand je repense à cette époque, c'est profondément mortifiant», a-t-il expliqué. Alors que le journaliste lui demandait de préciser ci ces regrets concernaient les accusations d’abus sexuels qui avaient pesé sur lui à une époque, l'acteur s'est écrié « Non, non, non !» Il reconnaît cependant avoir tenu des propos, en particulier sur la masculinité, qu’ils ne tiendraient plus aujourd‘hui.

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