En direct
A suivre

«Sur la Piste du Serpent» : un portrait sans précédent du tueur le plus célèbre d'Asie

Le documentaire est le fruit de dix-sept ans d'enquête sur celui qui a acquis une notoriété internationale en 2021, grâce à la série avec Tahar Rahim. [2022 ADAMIS et PRODUCTION ORIGINALE PLANETE+]

Lié à au moins une vingtaine de meurtres en Asie dans les années 1970, le tueur en série et escroc sans scrupules franco-vietnamien Charles Sobhraj est au cœur d’un documentaire, qui sera à découvrir à partir de ce 9 avril sur Planète+Crime et MyCanal.

Bien qu’il soit aujourd’hui un vieil homme, son retour dans l’Hexagone le 24 décembre dernier a fait frissonner la France. Charles Sobhraj, serial killer surnommé «le serpent», est au centre du documentaire «Sur la piste du serpent», qui sera diffusé ce 9 avril sur Planète+Crime et disponible sur MyCanal.

Pour les besoins de ce film inédit de 90 minutes, Jean-Charles Deniau, qui a réalisé la première interview du psychopathe et manipulateur hors-pair à son retour en France, et signé le livre «Moi, le Serpent», paru en février chez L'Archipel, a puisé dans les dizaines d’heures de conversations téléphonique qu’il avait enregistrées avec le meurtrier. Ce dernier était encore emprisonné dans les prisons de Katmandou, où il avait été condamné à vie mais ne sera resté finalement que dix-huit ans dans le confort d'une cellule VIP. Le documentaire révèle également des témoignages de «proches du tueur, des victimes, des policiers, des juges et des avocats en Inde, en Thaïlande, au Canada et au Népal». 

«Je les droguais, je prenais leurs chèques et passeports», entend-t-on notamment dire Sobhraj sur son mode opératoire. Décrit comme charmant et dégageant un étrange pouvoir de persuasion, celui qui a été incarné par Tahar Rahim dans une série sortie en 2021, est soupçonné d'avoir commis entre 12 et 24 meurtres au cours de sa vie. Dans les années 1970, il s'en prenait aux touristes voyageant sur la «route des hippies» en Asie du Sud-Est. Il les droguait, les tuait et volait leur identité avant de partir à la recherche d'autres victimes. «S’endormir avec lui, ça voulait dire mourir…», souligne le témoin. Il était un tueur, mais aussi un escroc qui se présentait comme un marchand de pierres précieuses.

Un premier retour en France

Il aurait nourri dans les années 1970 de nombreuses relations à l’international. «Je faisais des accords avec les Américains, s’ils avaient besoin d’armes, je pouvais m’arranger pour leur en fournir», avance-t-il. Etait-il en relation avec la CIA ? Un témoin assure qu’il était en tous les cas en relation avec les Talibans, autour d'un trafic d’héroïne. 

Arrêté en 1976 après avoir tenté de droguer un groupe de touristes dans un hôtel de New Delhi, Sobhraj et sa compagne de l’époque avaient été condamnés de la prison (douze ans pour lui et six ans pour elle). Par la suite, sa sentence avait été rallongée après avoir tenté de s'évader en offrant des bonbons fourrés avec des somnifères à ses gardiens…

Libéré en 1997, il était revenu en France quelques années avant de se rendre au Népal, en 2003. Une erreur, puisqu'il y était toujours soupçonné d'un double meurtre, commis en 1975. Reconnu dans la rue, il avait été arrêté et condamné à la prison à perpétuité. Une peine qu’il ne purgera finalement pas jusqu’au bout.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités