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Grenoble, Lille, Bordeaux... les écoquartiers fleurissent

Un EcoQuartier à Grenoble.[JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Depuis quelques années, les écoquartiers fleurissent partout en France dans les villes de toutes tailles, inspirés d’exemples étrangers, tels Vauban à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) ou Västra Hamnen à Malmö (Suède).

 

L’idée est de créer au sein d’une cité, sur un terrain disponible, un quartier modèle en matière de développement durable : sobriété énergétique, réduction des déchets, densification urbaine, biodiversité, transports «doux» (bus, tramways, vélos, marche) et mixité sociale et fonctionnelle (bureaux, commerces, logements, jardins).

Afin de mettre en avant les initiatives les plus exemplaires, l’Etat a créé en 2012 son propre label national «Ecoquartier» doté d’une grille de vingt engagements et quatre-vingts indicateurs. Depuis trois ans, des projets achevés sont ainsi labellisés : le quartier de Bonne à Grenoble, considéré comme le précurseur français, les rives de la Haute-Deûle à Lille, les berges du Lac à Bordeaux, Les Courtils à Hédé-Bazouges (Ille-et-Vilaine), la Ravine-Blanche à Saint-Pierre (île de La Réunion), etc.
 
 
Des modèles au niveau national
 
Une nouvelle vague d’attribution est attendue pour bientôt. Les projets labellisés sont ensuite évalués, de manière à connaître la tenue des objectifs fixés, et afin de servir de modèles au niveau national. Ces écoquartiers récompensés posent les bases de la ville durable de demain, mais tous les projets qui émergent n’ont pas une telle ambition. «Villes et promoteurs se contentent parfois de construire quel­ques bâtiments basse consommation et d’aménager des espaces verts pour prétendre créer un écoquartier, regrette Eric Hamelin, sociologue urbaniste. Un écoquar­tier n’a pas de sens s’il n’est pas un laboratoire pour repenser la ville».
 
Si les écoquartiers existants sont dans l’ensemble plutôt bien perçus pour leurs efforts écologiques et le renouveau urbain qu’ils incarnent, certains essuient aussi ici et là des critiques : froideur des lieux, manque de commerces, innovations mal assimilées par les habitants, etc. Certains projets se trouvent, eux, au point mort.
 
 
Froideur des lieux et manque de commerces
 
Ainsi, à Dijon, le ­Jardin des maraîchers est bloqué – ironie de l’histoire – par les défenseurs d’un potager collectif. Catherine Charlot-Valdieu, chercheur spécialisé sur ce sujet à l’université de Toulouse, ­estime qu’un écoquartier ne saurait être plaqué sur un territoire sans stratégie claire. Il doit faire l’objet d’une ­démarche pluridisciplinaire et impliquer tous les acteurs, dont «les habitants et les acteurs économiques du quartier et de la commune».
 
 
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