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Climat : des températures records dans le sud, un redoux intense, une sécheresse inédite... Ce que redoute Météo-France pour les prochains jours

À l’heure où le redoux est synonyme d’éclaircies de beau temps, cette séquence peut toutefois avoir un impact sur l'état du sol. [©Raymond ROIG/AFP]

Après des températures extrêmement basses, le mercure a soudainement repris de la couleur depuis ce dimanche 21 janvier avec un redoux généralisé et des maximales s’approchant de 10 °C. Et pour les prochains jours, des records de températures pourraient être battus, selon Météo-France.

Alors que l’on vient tout juste de sortir d’un épisode de froid avec un mercure en dessous des moyennes, les températures sont reparties à la hausse depuis ce dimanche 21 janvier. Si l’on doit résumer ce changement d’atmosphère, d’un froid glacial à un redoux marqué, on peut clairement dire que «le vent ne vient pas du même endroit».

Interrogée par CNEWS ce lundi 22 janvier, Météo-France a expliqué que l’«on était dans une séquence hivernale avec des vents dominants Nord Nord-Est  accompagnés de neige et de la pluie. Cela a glissé jusqu’au sud du pays. Le froid a touché plus tardivement la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse avec du froid encore en cours ce lundi matin».

«À travers la mise en place d’un régime atlantique perturbé, le vent tourne brutalement et bascule à l’Ouest. Cela transporte donc une masse d’air nettement plus douce et chargée en eau. Elle circule vers le pays avec la dépression Isha», a ajouté le service météorologique.

S’ajoute à cela des conditions anticycloniques qui doivent surgir dans la moitié sud de la France. De ce fait, cette «conjonction» va offrir un temps ensoleillé et les températures vont alors grimper notamment à Perpignan, à Montpellier ou encore à Marseille.

Et pour le service météorologique, «jusque-là, ce redoux n’a rien de fou». «C’est assez classique d’avoir ce genre de redoux et cela a toujours existé. Dans le contexte du réchauffement climatique, on est passé d’un froid modéré pour une climatologie ancienne à un froid assez marqué pour une climatologie récente. On va passer à une douceur intense et inédite peut-être», nous dit-on.

Des records de 1944 et 1955 pourraient être battus

«La circulation atmosphérique est idéale pour proposer ces températures dans le sens où on a d’abord une phase perturbée qui transporte une masse d’air très douce sur le pays puis ensuite une phase anticyclonique sèche sur certaines régions du sud. Ces deux facteurs vont favoriser de l’ensoleillement et du temps calme», a noté Météo-France à CNEWS précisant que «cette conjonction va favoriser allant jusqu'à 20 °C entre les Pyrénées et le massif central. Cela reste des températures qui peuvent arriver dans ces coins-là».

En revanche, bien que ce redoux soit normal dans cette région, ce sont plutôt les valeurs des températures qui, elles, sont assez élevées. Et le service météorologique redoute, de ce fait, «des températures de l’ordre des records, soit de 21 °C à 23 °C voire plus».

«Le record de Carcassonne est de 21,1 °C en janvier 1955 et celui de Perpignan est de 25 °C enregistré en janvier 1944. Ce sont deux records anciens qui pourraient être atteints et qui rendraient cette séquence de redoux intense et inédite. Il est encore tôt pour le dire. Mais on peut quand même prévoir que cette séquence de redoux pourrait être remarquable avec des valeurs inédites dans certains endroits», a estimé Météo-France.

Une sécheresse des sols «inédite»

À l’heure où le redoux est synonyme d’éclaircies et de beau temps, cette séquence peut néanmoins avoir un impact sur l'état du sol. Car, comme l’affirme Météo-France, deux conséquences sont attendues.

«En ce début de semaine, les Pyrénées-Orientales ont un niveau de sécheresse des sols record. Vu la récurrence des vents Ouest Sud-Ouest, on attend aucun signal de pluies pour les 10 prochains jours», a dit Météo-France.

«Par conséquent, on va se retrouver avec une sécheresse qui, pour cette fin de janvier et jusqu’à début février, inédite. C’est-à-dire que l’indice de la sécheresse des sols n’a jamais été mesuré aussi bas à l’échelle du département depuis les années 1950», a poursuivi le service national de météorologique notant que «c’est une situation assez chronique sur la région avec les trois dernières années déficitaires en précipitations».

Pire encore, «en montagne, la situation est très difficile et très délicate avec des températures positives sur l’ensemble des chaînes pyrénéennes jusqu’au sommet». Un problème majeur qui survient à l’heure où les températures, déjà situées au-dessus des normales, devrait continuer à grimper dans les prochains jours.

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