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Femme décapitée à Agde : ce que l'on sait du suspect mis en examen

Un suspect de 51 ans a été mis en examen ce samedi 16 octobre dans l'affaire de la femme de 77 ans retrouvée morte mercredi, décapitée à son domicile d’Agde (Hérault).

L'homme est désormais accusé d'«assassinat» et de «vol» dans cette affaire qui a défrayé la chronique cette semaine après ce meurtre particulièrement violent.

Identifié à l'aide des images de vidéosurveillance

L'arrestation de cet homme a été rendue possible grâce au fait que le logement de la victime, professeure des écoles à la retraite, était placé sous surveillance vidéo partielle. Le fils de la victime, résidant en région parisienne, avait alerté les secours mercredi soir car il n'arrivait pas à joindre sa mère par téléphone. Les enquêteurs sont parvenus, dans la journée, à identifier le suspect grâce aux images.

Les enquêteurs auraient, par le biais des images de vidéosurveillance, pu établir un lien entre l'apparence physique «d'un homme portant un masque chirurgical, des gants en latex, ainsi qu'un grand couteau de cuisine» et l'apparence physique du suspect. Des chaussures, maculées de sang, retrouvées lors de la perquisition à son domicile, semblent être identiques. 

Il connaissait la victime

Jeudi soir, le procureur de Béziers, Raphaël Balland, a indiqué dans un communiqué que le suspect «connaissait la victime». Il était l'ancien mari de la femme de ménage de cette septuagénaire et effectuait «de petits travaux» chez elle. En 2020, «la victime avait renvoyé cette femme de ménage, soupçonnant son mari de lui avoir dérobé de l'argent alors qu'il effectuait chez elle des petits travaux», avait précisé le procureur de Béziers.

Un bricoleur et boxeur professionnel

Selon des informations de nos confrères de Midi Libre, le suspect bricolait beaucoup, à tel point que ses voisins se plaignaient des nuisances sonores que cela provoquait. Le journal indique que sa première voisine avait déjà prévenu les autorités locales de ces désagréments. Selon un proche voisin avec qui il avait sympathisé, le suspect est un ancien boxeur professionnel qui avait fait de nombreux combats en championnat de France. En 1997, alors qu'il boxait pour le club de Maubeuge, dans le Nord, il avait été battu en finale du championnat de France des légers.

ANcien candidat du Front national et de l'UMP

En 2014, le suspect s'était présenté aux élections municipales à Hautmont, dans le Nord, sous l'étiquette du Front national. Selon Sébastien Chénu, le porte-parole du parti d'extrême droite (devenu depuis Rassemblement national), l'homme avait finalement été exclu «suite à la réalisation de faux formulaires CERFA».

Il aurait également fait partie de la liste UMP, dans la même ville, en 2008, croit savoir Sébastien Chénu.

Des troubles psychologiques et des pertes de mémoire

Sans emploi depuis plusieurs années, il souffrait de troubles psychologiques et percevait une allocation adulte handicapé. «Quand on discutait ensemble il perdait de temps en temps le fil de notre conversation. Je sais qu’il avait des problèmes de santé. Il avait fait un AVC il m’avait dit qu’il était suivi médicalement», a témoigné le voisin auprès de Midi Libre.

En garde à vue, l'homme n'a cessé de «dire qu'il ne se souvient de rien et qu’il souffre depuis des années de troubles neurologiques causés par la boxe», a indiqué le procureur. Ce dernier a confié au juge d’instruction le soin «de faire réaliser toutes les expertises médicales nécessaires concernant la réalité et les conséquences des troubles neurologiques et de mémoire invoqués».

«Il affirme ne se souvenir de rien et ceci est confirmé par son épouse, a indiqué encore le procureur de Béziers. Le jour des faits, le matin, il s’était rendu chez son psychiatre comme il avait l’habitude de le faire.»

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