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Seine-et-Marne : des pompiers condamnés pour avoir créé de faux pass sanitaires

La peine la plus lourde revient à un jeune pompier de 18 ans. [Pascal GUYOT / AFP]

Huit sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne ont été condamnés, lundi 21 novembre, à des peines de trois mois à un an de prison avec sursis pour avoir créé, en 2021, de faux pass sanitaires pour eux et des collègues.

Des peines lourdes qui se veulent exemplaires. Huit sapeurs-pompiers de la Seine-et-Marne ont été condamnés ce lundi à des peines allant de trois mois à un an de prison avec sursis pour avoir créé, en 2021, de faux pass sanitaires, a-t-on appris du parquet de Fontainebleau.

La peine la plus lourde revient à un jeune pompier de 18 ans. Il a été non seulement condamné à un an de prison avec sursis, mais a aussi l’interdiction d’exercer le métier de pompier pendant cinq ans. Il a été reconnu coupable d'avoir «délivré dix certificats frauduleux de vaccination contre le Covid à ses collègues, en plus du faux réalisé pour lui-même», a indiqué le parquet.

Des peines de trois mois avec sursis couplées à des interdictions professionnelles d'un an ont également été prononcées à l'encontre de six autres prévenus.

Quatorze autres pompiers poursuivis ont eux été relaxés en vertu du système de repentir instauré par la loi du 22 janvier 2022, qui prévoit que les personnes ayant contourné l'obligation vaccinale mais acceptent ensuite de se faire vacciner dans un certain délai ne seront pas poursuivies, a expliqué le parquet.

Ils avaient accès à la sécurité sociale

Les faits se sont déroulés entre mai et août 2021, en pleine vague de Covid-19 dans le vaccinodrome de Fontainebleau et celui de Chessy. Les pompiers devaient alors aider les professionnels de santé à vacciner la population.

Dans un désir d’efficacité et de rapidité, les médecins ont transmis les codes qui leurs étaient réservés, afin d’accéder à la sécurité sociale et donc de pouvoir créer par la suite un certificat de vaccination. Seulement, en effectuant eux-mêmes les saisies, les pompiers ont pu facilement réaliser des faux.

«Comment voulez-vous qu'on fasse confiance aux sapeurs-pompiers qui assistent des personnes vulnérables (...) si eux-mêmes se prétendaient vaccinés alors qu'ils ne l'étaient pas ?», a pointé Arnaud Faugère, le procureur de Fontainebleau.

Il n'y a cependant pas eu de «notion de rémunération» ou de trafic, la pratique ayant été circonscrite à ces pompiers méfiants face au vaccin, a-t-il ajouté.

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