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Attaque contre des Kurdes à Paris : ce que l'on sait

Un homme armé a ouvert le feu ce vendredi près d’un centre culturel kurde situé dans le 10e arrondissement de Paris. Le bilan provisoire fait état de trois morts et de trois blessés. Le suspect, dont la garde à vue a été levée samedi pour des raisons de santé, a reconnu une «haine des étrangers devenue pathologique».

Une nouvelle tuerie dans les rues de la capitale. Un homme armé a ouvert le feu ce vendredi près d’un centre culturel kurde, situé dans le 10e arrondissement de Paris, faisant trois morts (1 femme et 2 hommes) et trois blessés.

Le déroulé des faits

Les faits se sont déroulés ce vendredi peu avant midi. Un homme a ouvert le feu à plusieurs reprises dans la rue d’Enghien, situé près du centre culturel kurde Ahmet Kaya dans le 10e arrondissement de Paris. Il a été interpellé par les policiers et placé en garde à vue peu après les faits.

«Il y a trois décès (deux hommes et une femme), une personne en état d'urgence absolue, deux personnes en état d'urgence relative et le mis en cause qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage», a précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d'un point-presse.

«On a vu un vieux monsieur blanc rentrer et tirer dans le centre culturel kurde, puis il est allé dans le salon de coiffure à côté. On s’est réfugié dans le restaurant avec les salariés», a témoigné le directeur adjoint d’un restaurant de la rue auprès de l’AFP.

«Sept à huit coups de feu dans la rue, c'est la panique totale, on est restés enfermés à l’intérieur», a expliqué une commerçante d'un immeuble voisin auprès de la même source.

Le profil du suspect

William M., le principal suspect dans l'attaque, est un conducteur de train à la retraite, de nationalité française, aujourd'hui âgé de 69 ans, selon des sources policières. Il est connu des services de justice pour trois affaires différentes (détention prohibée d'armes, violences avec arme et violences avec ITT de moins ou plus de huit jours avec arme, avec préméditation et à caractère raciste et dégradations, il y a u an).

La dernière affaire en date est en lien avec une attaque à l’arme blanche sur un campement de migrants dans le parc de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris, le 8 décembre 2021. Il avait été mis en examen après avoir blessé deux migrants et lacéré de nombreuses tentes. Le soixantenaire avait été placé en détention provisoire avant d’être remis en liberté récemment.

Il est inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source policière proche du dossier.

Lors de sa garde à vue, levée samedi pour des raisons de santé, l'homme âgé de 69 ans a reconnu une «haine des étrangers devenue pathologique» précisant avoir toujours «eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers» depuis un cambriolage à son domicile en 2016.

Le tireur présumé a expliqué qu'il s'était, dans un premier temps, rendu dans la matinée à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, «muni de son arme et de ses munitions pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères», a fait savoir le parquet de Paris ce dimanche 25 décembre via un communiqué. 

Une enquête est en cours

La procureure Laure Beccuau a confirmé l’ouverture d’une enquête des chefs d’assassinat, tentative d’assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législation sur les armes. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire parisienne.

Dès son interpellation, l'homme a indiqué avoir agi parce qu'il était «raciste». Samedi, «le mobile raciste des faits» a été ajouté à l'enquête ouverte par le parquet de Paris. 

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