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Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : l'élève suspect mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire

Le parquet de Bayonne va demander le placement en détention provisoire de l'élève. [LOIC VENANCE / AFP]

L'adolescent de 16 ans suspecté d'avoir mortellement poignardé son enseignante mercredi à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.

Il va être incarcéré. Le lycéen soupçonné d'avoir tué sa professeure d'espagnol avec un couteau de cuisine mercredi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, a annoncé ce vendredi son avocat Me Thierry Sagardoytho.

Il va être incarcéré «dans un lieu dont la destination doit être tenue confidentielle», a-t-il ajouté après la présentation aux magistrats de l'adolescent de 16 ans. «C'est un établissement qui prendra en compte et sa jeunesse, et les soins dont il a besoin».

«accessible à une responsabilité pénale»

Le parquet de Bayonne avait demandé le placement en détention provisoire de cet adolescent de 16 ans, qui n'était jusque-là pas connu de la justice et avait de bons résultats scolaires, sauf en espagnol. Selon le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier, le garçon «a mis en avant une petite voix qui lui parle (...), qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat».

Il a estimé qu'en l'état actuel des investigations, le mineur «apparaissait accessible à une responsabilité pénale». Car si un premier examen psychiatrique a révélé «une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement» et «des éléments de dépression», «aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aigüe» n'ont été décelés à cette heure.

Jeudi matin, des élèves du collège-lycée Saint Thomas d'Aquin avaient repris le chemin de leur établissement avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches. Une cellule d'urgence médico-psychologique a par ailleurs été mise en place afin d'«accompagner» les élèves qui en ressentent le besoin.

Les agressions contre des professeurs sont fréquentes en France. Il y a cinq mois, à Caen (Calvados), une professeure de français de 63 ans avait été poignardée par son élève, âgé de 15 ans, à la fin d'un cours. L'élève avait sorti un couteau de son sac, avant de frapper son enseignante au niveau du cou, à au moins deux reprises, devant une dizaine d'élèves.

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