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Côte-d’Or : un ancien maire condamné à un an de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques

L'ancien maire a été condamné ce mardi 2 mai à un an d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans. [AFP]

Dominique Lott, ancien maire d'Echenon (Côte-d’Or), qui a démissionné après avoir été mis en cause pour détention d’images pédopornographiques, a été condamné ce mardi 2 mai par le tribunal correctionnel de Dijon à un an d’emprisonnement avec sursis et à une obligation de soins.

Il avait été pris dans les filets d’une vaste opération de lutte contre la pédopornographie. Dominique Lott, à l’époque maire du village d'Echenon, en Côte-d’Or, avait été interpellé parmi 48 hommes, en novembre dernier. 

Il a été condamné ce mardi 2 mai à un an d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans. Cette peine a été assortie d'une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs, ainsi que d’une privation de ses droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans.

L’homme de 63 ans devra verser 500 euros de dommages et intérêts à la Fondation pour l’enfance, qui s’était constituée partie civile. Il a également été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Aucun appel du jugement ne sera interjeté.

Plus de 10.000 documents téléchargés en un an

«C’est une peine qui correspond à la gravité des infractions et à la personnalité de Monsieur Lott», a déclaré l’avocate de l’ex-maire, Me Élodie Mifsud. Selon elle, «ce dossier ne nécessitait pas une incarcération, le sursis probatoire est la meilleure solution». Aucun appel du jugement ne sera interjeté.

Le maire avait mis du temps pour démissionner de son poste. Une pétition lancée par des habitants avait même vu le jour, demandant à Emmanuel Macron de le révoquer. Il avait alors quitté la mairie le 20 décembre.

L’avocate de l’ancien maire satisfaite du jugement

En observant les recherches internet entreprises par l'accusé, les forces de l'ordre ont découvert les activités de l'ancien maire. L’élu a reconnu les faits, expliquant avoir été pris dans un engrenage. Il a dit être déjà suivi par un psychologue. 

À l’audience, Me Mifsud avait présenté son client comme une victime des «dangers d’Internet», en soulignant qu’il avait «cru que ce n’était pas si grave» de consulter ces images et qu’il ne «savait pas» qu’il les diffusait en les téléchargeant sur un logiciel de partage de fichiers peer-to-peer (pair-à-pair).

Le vaste coup de filet mené par les autorités en novembre 2022 ciblait de nombreuses personnes soupçonnées d’avoir téléchargé massivement et regardé des photos et vidéos pédopornographiques. Toutes sortes de profils faisaient partie des 48 interpellés, allant d’élus locaux à des membres de famille d’accueil, des chômeurs, des retraités, des pères de famille, des individus connus des services de police ou non. Ils avaient de 26 à 79 ans. Certains ont déjà été jugés et condamnés.

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