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Nantes : la mairie va porter plainte pour «appel au meurtre» après des tags menaçant la communauté LGBT

Les décorations de la rue Joffre devraient être restaurées par des militants de la cause LGBT dès 19h ce lundi. [JEFF PACHOUD/AFP]

Décorée pour célébrer le mois des fiertés, une rue de Nantes (Loire-Atlantique) a été couverte d’inscriptions menaçantes visant la communauté LGBT, dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juin. La municipalité a fait part de son ambition de porter plainte pour «appel au meurtre».

Une homophobie décomplexée en plein cœur d’une grande ville française. Décorée pour célébrer le mois des fiertés, la rue Joffre, à Nantes (Loire-Atlantique), a été couverte d’inscriptions menaçantes contre la communauté LGBT, dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juin. L’insulte «pédophiles» et la menace «mort aux LGBT» ont été écrites sur le sol. 

La municipalité de Nantes a fait part de son intention de porter plainte pour «appel au meurtre», selon France Bleu. Sur Twitter, l’adjointe à l’Egalite au sein de la mairie de Nantes, Mahaut Bertu, a condamné ce déferlement de haine. «Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes haineux et violents qui se multiplient ces derniers mois», a regretté cette dernière.

Les décorations de la rue Joffre devraient être restaurées par des militants de la cause LGBT dès 19h ce lundi, d’après France 3 Pays de la Loire.

Un centre LGBT de Nantes va aussi porter plainte

Le Nosig, un centre LGBT de Nantes, a également annoncé son ambition de porter plainte face à ces nouveaux événements haineux à l’encontre de sa communauté. 

«Ça n’arrête pas. Il y a une véritable banalisation de la violence à l’égard de la communauté transgenre. Les actions des militants d’extrême droite se multiplient. Nous allons évidemment porter plainte pour injures et menaces, mais dans cette ambiance générale qui se dégrade, on sait très bien que cela va continuer», a déploré Violette Cordaro, la présidente du Nosig, auprès de France 3.

Ces dernières semaines, les actions hostiles visant la communauté LGBT se sont multipliées dans la commune et la région.

«On nous a mis de la colle dans les serrures de nos locaux, des tags sur la vitrine, il y a eu aussi de nombreux collages d’autocollants en ville et sur les vitres du planning familial, des tableaux électriques abîmés dans des écoles primaires pour empêcher la tenue d’un spectacle s’intitulant "fille ou garçon"…», a ajouté la militante.

Face à cette montée de la violence, elle a appelé le gouvernement à prendre des mesures claires et engagées. 

«Nous exigeons la dissolution de tous ces groupes d’extrême droite, et un véritable plan de lutte contre les discriminations, et cela passe aussi par un financement de nos activités. La vingtaine de centres qui existe en France ne reçoit aucune dotation de l’Etat. A titre de comparaison, les chasseurs, eux, reçoivent 11 millions d'euros chaque année», a conclu la présidente du Nosig.

Violette Cordaro a chiffré à trois millions d’euros l’aide gouvernementale annuelle versée par l’Etat afin de financer des opérations de prévention dans les écoles et des actions sur le terrain.

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